En général, l'alcool a un effet anesthésiant ; il est donc souvent utilisé comme remède à la morosité ou à des troubles psychiques. L'alcool aide généralement à court terme, mais il est souvent préjudiciable à long terme. Surtout quand il est utilisé systématiquement pour remédier à des troubles.
Ci-dessous, vous trouverez des informations sur :
Les effets et les risques d'une consommation excessive d'alcool de longue durée figurent dans la rubrique :
Les risques liés à une consommation excessive d'alcool
L'alcool semble supprimer les sentiments de dépression. Vous avez l'impression de pouvoir plus facilement mettre vos problèmes de côté, les «sentir» moins. Encore une fois, il s'agit toutefois d'un effet temporaire. La cause réelle n'est pas traitée : elle n'est qu'endormie.
En outre, à long terme, c'est l'effet inverse qui se produira : l'alcool renforcera le sentiment de dépression et, même, le provoquera.
Habituellement, cette dépression s'amenuise quand vous arrêtez de boire. Si la dépression persiste malgré tout après l'arrêt de la consommation d'alcool, un traitement médicamenteux ou thérapeutique peut être indiqué.
En savoir plus sur l'alcool et la dépression
L'alcool ne fait pas qu'enivrer, il désinhibe également. Ainsi, sous l'influence de l'alcool, nous exprimons souvent nos sentiments plus rapidement et plus vivement. Les sentiments d'agressivité seront aussi plus rapidement exprimés et dégénéreront plus facilement en agression physique. De petites irritations peuvent alors se transformer en crises d'agressivité.
La peur fait partie de notre vie : elle nous protège dans les situations menaçantes. Cependant, la peur peut devenir à ce point envahissante que l'alcool, en raison de son effet narcotique, peut apparaître comme une solution, ne fut-ce que temporaire.
Cependant, il ne résout rien à long terme, mais exerce, au contraire, un effet déstabilisant. Vous perdez votre équilibre. La peur va donc regagner en intensité. Une meilleure solution consiste à traiter vos peurs. Souvent, il est également conseillé de ne pas toujours éviter les situations effrayantes, mais d'apprendre à y faire face. Si nécessaire, vous pouvez recourir à une aide professionnelle.
L'alcool a une influence négative sur le fonctionnement de la mémoire. Cela s'explique notamment par une réduction de l'absorption de vitamine B1 par l'organisme à cause de la boisson. Une carence en vitamine B1 entraîne notamment des troubles de la mémoire. La vitamine B1 (thiamine) peut être prescrite par un médecin pour prévenir ces symptômes.
En savoir plus sur l'alcool et les troubles de la mémoire
«Un petit verre avant de s'endormir» est parfois suggéré comme un bon remède aux troubles du sommeil. Cependant, quand il est systématiquement utilisé comme somnifère, un inconvénient majeur est que vous en aurez de plus en plus besoin pour obtenir le même effet.
L'alcool nuit également à un sommeil sain. Les phases du sommeil pendant lesquelles les processus de traitement se déroulent dans votre cerveau se raccourcissent. Boire beaucoup d'alcool facilite souvent l'endormissement, mais le sommeil s'en trouve perturbé et vous serez de nouveau réveillé après quelques heures (généralement vers 3 ou 4 heures du matin).
Vous pouvez aussi traiter les problèmes d'endormissement d'autres façons, plus saines (rituel du sommeil, exercices de détente...).
Boire beaucoup d'alcool est déconseillé aux personnes qui souffrent de crises psychotiques (état de perte de contact avec la réalité qui peut être très effrayant).
Une consommation d'alcool extrême peut également conduire à une «psychose alcoolique». On se retrouve alors dans une confusion totale et on peut avoir des idées délirantes.
L'arrêt brutal d'une consommation abusive d'alcool peut conduire à un délirium tremens (avec notamment des idées délirantes, par exemple «voir des bestioles»). Une aide médicale s'impose absolument dans cette situation.
Voir : Les risques en cas d'arrêt soudain