Informations pour les amis

Lorsque vous pensez qu’un.e ami.e a un problème avec l’alcool, il peut être difficile de lui en parler. Aborder frontalement la consommation provoquera probablement une réaction défensive, voire un déni ou une dispute. Vous entendrez peut-être que «ce n'est pas si grave», «je maîtrise», «ce ne sont pas tes affaires», etc.

En cas de doute :

En savoir plus sur les signes d'une consommation problématique chez un.e ami.e

Que pouvez-vous faire ?

vrienden van drinkers

  • Essayez d'être clair quand vous ressentez des inconvénients qui sont le résultat d'une consommation excessive d'alcool. Par exemple, des rendez-vous non respectés, des insultes proférées en état d'ivresse, etc. Il n'est pas indispensable de parler de la consommation d'alcool. Dites concrètement ce qui vous a blessé.e ou déçu.e. Votre ami.e en viendra probablement tôt ou tard à prendre conscience des inconvénients d'une telle consommation, ce qui peut motiver un changement.
  • Ne résolvez pas ou peu des problèmes qui sont une conséquence directe de la consommation de votre ami.e. Il est possible que vous l'ayez déjà fait à plusieurs reprises, au départ de bonnes intentions. Le fait d'agir ainsi n'aide pas votre ami.e à reconsidérer sa consommation. En effet, il/elle ne se rend pas ou peu compte des inconvénients liés à sa consommation. Or, changer un comportement passe bien souvent par la mise en balance des avantages et des inconvénients de celui-ci. Si vous éliminez la plupart des inconvénients, pourquoi changer des habitudes de consommation ?
  • Vous ne pouvez pas «sauver» votre ami.e ou l'amener à arrêter de boire. Ce sera à la personne de faire elle-même ce choix. Si votre aide est sollicitée pour arrêter ou réduire une consommation, vous pouvez bien sûr y répondre. Veillez toutefois à ne pas en supporter toute la responsabilité. Si l'on vous demande, par exemple : «veille à ce je ne boive pas trop ce soir», il vaut mieux refuser. Par contre, vous pouvez plus facilement accepter : «aide-moi à me rappeler qu'il vaut mieux que je rentre chez moi après 4 verres».
  • Si vous voulez discuter de la consommation d'alcool, essayez de choisir un moment adéquat pour le faire. Evitez par exemple d’en parler quand votre ami.e est en état d'ébriété. Evitez également autant que possible les reproches et ne tentez pas de le convaincre à tout prix du bien fondé du changement. Cela déboucherait probablement sur de la résistance, voire une dispute.
  • Il peut être judicieux de parler des avantages de l'alcool. Parlez du côté «branché», de l'ivresse, de la détente (seul ou dans un cadre social), du côté antidouleur ou même antidépresseur. Cela diminue la tension de la conversation. A son rythme, votre ami.e explorera lui-même les avantages et les inconvénients de sa consommation, prémisses de sa remise en question. 
  • Une personne qui augmente progressivement à boire davantage peut rencontrer des problèmes avec son entourage. Cela peut prendre la forme de reproches, de jugements et de culpabilisation. L'estime de soi, déjà fragilisée, en est davantage ébranlée. Vous pouvez mettre en lumière les qualités de votre ami et lui faire un compliment sincère. Les changements de comportement se produisent plus facilement lorsque la personne a une bonne opinion d'elle-même.
  • Vous pouvez être tenté d’être à l’écoute de problèmes sous-jacents à la consommation d’alcool de votre ami. Toutefois, respectez aussi vos propres limites. Vous pouvez lui signifier que vous vous faites du souci et que vous souhaitez lui prêter main forte dans la mesure du possible.
  • Lorsque votre ami.e veut remédier à ses problèmes d'alcool, mais qu'il n'y arrive pas ou partielement de lui-même, vous pouvez lui suggérer de se renseigner auprès d'Infor-Drogues (ou par tél. au : 02/227.52.52). Tout le monde peut anonymement poser des questions ou obtenir des adresses utiles dans sa région.

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