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Alcool au travail
Une consommation excessive d'alcool, qu’elle soit sur le lieu de travail ou non, peut avoir des conséquences sur la vie professionnelle. Celle-ci peut en effet provoquer absentéisme, diminution de la productivité et de la qualité du travail, risque plus élevé d'accidents, conflits avec les collègues et les supérieurs. Ces différentes conséquences perturbent l’organisation du travail et augmentent la charge de travail pour les collègues. L’ambiance et les relations de travail peuvent alors en pâtir.
1. Entre collègues ?
Tout d’abord, soyez conscient que vous ne pouvez pas «sauver» votre collègue ou l'amener à arrêter de boire. Cette décision lui appartient. Les motivations d’une personne pour arrêter de consommer doivent venir d’elle-même. Toutefois vous pouvez l’aider à prendre conscience des conséquences de sa consommation. Vous pouvez par exemple :
- Exprimer les difficultés que vous vivez au quotidien, qui sont le résultat de la consommation excessive d'alcool de votre collègue. Par exemple : accords non respectés, arrivées tardives répétées, diminution de la qualité du travail, etc. Vous ne devez même pas aborder la question de la consommation d'alcool, exprimez simplement ce qui vous ennuie ou vous gêne. Cette attitude peut amener votre collègue a prendre conscience de certaines conséquences liées à sa consommation d’alcool.
- Eviter de résoudre les problèmes qui sont une conséquence directe de la consommation d'alcool de votre collègue. Le fait d'agir ainsi part souvent d’un bon sentiment, mais cela n'aide pas la personne à reconsidérer son rapport à l'alcool. En effet, en réparant les erreurs de votre collègue, vous ne lui permettrez pas de prendre conscience des effets négatifs liés à la consommation. De plus, une telle attitude risque d’entraîner une surcharge de travail pour vous et peut dès lors avoir des conséquences directes sur votre propre bien-être.
- Exprimer votre inquiétude à votre collègue. Bien que vous ne puissiez pas «sauver» votre collègue ou l'amener à arrêter de boire, lui communiquer votre inquiétude peut être une façon pour lui de se rendre compte de sa consommation. Essayez autant que possible d'éviter les reproches ou d'engager une discussion moralisatrice sur la consommation d'alcool. Cela déboucherait probablement sur une dispute. Tentez plutôt de parler en « Je » (« Je suis inquiet pour toi, car… »). Cette technique de communication non-violente permet à l’interlocuteur de ne pas se sentir jugé. Finalement, privilégiez un moment où votre collègue n’est pas en état d’ébriété.
- Fournir des références de centres spécialisés, s’il le souhaite. Lorsque votre collègue veut remédier à ses problèmes d'alcool, mais qu'il n'y arrive pas ou en partie seulement, vous pouvez lui suggérer de se renseigner auprèsd'Infor-Drogues (ou par tél. au : 02/227.52.52). Tout le monde peut y poser des questions (de façon anonyme) ou obtenir des adresses utiles dans sa région. Vous pouvez également lui conseiller de visiter notre sitewww.aide-alcool.bevoire d’y demander de l’aide, s’il le souhaite.
- Si les problèmes deviennent incontrôlables, vous pourriez devoir parler à un supérieur, à un médecin du travail ou à un représentant syndical. Si vous avez l'intention de le faire, veuillez le faire savoir à votre collègue. Vous pouvez également suggérer à votre collègue de le faire vous-même.
2. Fêtes du personnel
- Lorsque vous sortez entre collègues prenez vos précautions. Par exemple vous pouvez désigner un chauffeur à l'avance. Ou proposer d’assurer le transport lorsqu’un collègue ivre veut prendre sa voiture. Si vous organisez vous-même une fête pour des collègues, vous pouvez essayer de limiter la consommation d'alcool et prévoir de quoi manger, ou encore être créatif dans le choix des boissons non alcoolisées !
3. Si vous êtes employeur
En milieu de travail, deux types de consommation peuvent poser problème : les consommations abusives occasionnelles et les consommations abusives chroniques.
Dans le premier cas, la personne se présente au travail en état d’ivresse, elle n’est pas en état de bien travailler. Ceci peut être tout à fait exceptionnel et aucun suivi psycho-médico-social n’est alors nécessaire. Cela implique néanmoins une intervention urgente car il peut y avoir des répercussions au niveau de la sécurité, de la qualité du travail, du comportement, de l’image de l’entreprise, etc.
En cas de consommations abusives chroniques, le travailleur présente de manière répétée divers dysfonctionnements liés à sa consommation régulière d’alcool : retards, absences injustifiées, mauvaise qualité du travail, comportements dérangeants, non-respect du règlement intérieur, états d’ivresses, …
Cela nécessite une intervention précoce mais aussi à plus long terme, par souci de prévention.
- Il est dès lors conseillé à l’employeur d'établir des règles claires sur ce qui est permis et ce qui ne l'est pas. De plus, il est important de définir une politique en matière d'alcool. Ce qui permettra aux travailleurs de se baser sur une règlementation dans laquelle seront définis les rôles de chacun et les procédures d’intervention. Il est également conseillé de prévoir une (orientation vers une) structure d’aide et des formations/sensibilisations notamment aux conséquences que peut avoir l’alcool sur le lieu de travail ainsi qu’aux façons les plus adéquates de réagir.
- Si vous êtes employeur et que vous souhaitez avoir plus d’informations concernant la mise en place d’une politique en matière d’alcool, voici quelques références utiles :
Vous pouvez également contacter des services spécialisés dans la mise en place de politiques en matière d’alcool en entreprise :
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