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Alcool, impulsivité et agression

L'alcool ne fait pas qu'enivrer, il désinhibe aussi. C'est pourquoi, lorsqu'on est saoul, on prend beaucoup plus facilement des décisions irréfléchies et on agit plus rapidement que d'habitude. On évoque d'ailleurs souvent l'alcool comme agent déclencheur dans des conflits particulièrement violents : méfait avec violence, dispute de bar, violence conjugale, agression routière, vandalisme et violence gratuite.

geweld alcohol

  • A cause de cette impulsivité accrue, la personne pourra avoir plus facilement tendance à se mettre en colère et à réagir de manière agressive. En général, plus on boit plus on est colérique et impulsif. De légers énervements peuvent alors se transformer en explosions d'agressivité, soit verbales soit physiques.
  • Plus l'on boit, moins on arrive à évaluer la situation sociale dans laquelle on se trouve. On court alors plus de risques de mal interpréter le comportement des autres. Ainsi, par exemple, une simple bousculade accidentelle sera prise pour une provocation.
  • La désinhibition entrainée par l'alcool pousse également l'individu à se surestimer. Celui-ci est alors plus à risque de tenter des intimidations, des attitudes de bluff ou encore certaines attaques.
  • D'autre part, sous l'influence de l'alcool, la personne pensera moins aux conséquences à long terme, ce qui peut favoriser des comportements impulsifs ou agressifs.
  • La personnalité joue évidemment un rôle. Quelqu'un qui est naturellement impulsif, coléreux ou méfiant aura plus tendance à se montrer agressif une fois ivre.
  • Et il faut, enfin, citer l'influence exercée par l'environnement. En effet, les comportements agressifs sont plus susceptibles d'apparaître dans des cafés bondés ou des boîtes dans lesquelles on passe de la musique bruyante. De même, les incidents violents se produisent souvent lorsque l'on est en groupe : le groupe ayant pour caractéristique de rendre ses membres anonymes, ceux-ci se sentent dès lors moins responsables de leurs comportements et peuvent alors adopter des attitudes inappropriées.

Un besoin maladif

Une personne dépendante de l'alcool (addiction) peut ressentir un besoin intense de boire lorsque son corps le demande. Il s'agit alors d'un besoin maladif, une «soif d'alcool». Or, si l'on ne peut pas boire au moment où cela se produit, il y a fort à parier que l'on devienne particulièrement irritable ou accablé. Ces situations augmentent les probabilités de comportement impulsif ou agressif.

Altérations au niveau du cerveau

L'alcool engendre chez certains un comportement impulsif et agressif qui peut se convertir en un comportement automatique s'ils boivent trop d'alcool sur le long terme. Et il faut ajouter à cela les altérations que l'alcool peut causer au cerveau. Celles-ci réduisent encore plus la maîtrise de soi.

La partie frontale du cerveau (cortex frontal) peut être altérée de manière définitive. Or, cette partie commande, entre autres, la maîtrise de soi et le comportement en société, ainsi que les actions ciblées, le raisonnement et la résolution de problèmes. Des dommages cérébraux peuvent donc entraîner une baisse des capacités mentales, de l'aptitude à évaluer des situations et à contrôler ses impulsions.
Voir aussi : alcool et cerveau

Alcool et jalousie

Les personnes qui boivent beaucoup d'alcool depuis longtemps peuvent parfois manifester ce que l'on appelle de la "jalousie alcoolique". Elles sont alors convaincues que leur partenaire les trompe en se basant sur des indices absurdes ou insuffisants qui, selon-elles, le prouvent. Les autres se rendent généralement vite compte que les preuves avancées sont incohérentes. Il faut néanmoins rester vigilant.e car cette "jalousie alcoolique" peut s'accompagner d'une explosion d'agressivité soudaine vis-à vis du partenaire vu comme infidèle.

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