
Aide-alcool a enregistré un nombre croissant de visiteurs en 2010 (voir la section «statistiques»), ce qui indique que le site Web, parallèlement à son offre en matière d'accompagnement en ligne, remplit également une fonction d'information et de prévention.
145 587 visiteurs ont consulté le site en 2010, soit près de 40 000 personnes en plus par rapport à 2009. Les pages les plus visitées dans la partie informative ont été : «auto-évaluation», «effets et risques», «types de consommation problématique», «effets psychiques», «les risques de l'arrêt», «traitement de soutien» et «expériences personnelles».
La majorité des visiteurs est parvenue sur le site via Google. Les mots les plus utilisés pour la recherche étaient : «antabuse», «symptômes de sevrage de l'alcool», «cirrhose du foie», «alcoolisme», «intoxication alcoolique» et «campral». De ce qui précède, nous pourrions déduire, avec prudence, qu'une majorité de visiteurs a elle-même des problèmes liés à l'alcool ou connaît quelqu'un dont c'est le cas.
L'auto-évaluation a été effectuée plus ou moins 10 000 fois. Le test a été pratiqué par un plus grand nombre d'hommes (52 %) que de femmes (48 %). De fortes variations ont été observées d'un mois à l'autre, avec des fluctuations de 600 à 1200 tests effectués par mois. Nous avons enregistré les chiffres les plus élevés vers la fin de l'année, avec un creux pendant les mois d'été.
Quelque 20 % des personnes ayant effectué le test ont avoué avoir fortement augmenté leur consommation d'alcool l'année précédente. Presque 21 % des personnes ayant effectué le test ont indiqué qu'ils consommaient plus de 6 verres par jour. 39 % d'entre elles ont fait comprendre qu'elles avaient l'intention de diminuer leur consommation, 36 % que ce n'était pas dans leurs intentions.
838 personnes se sont enregistrées pour le programme Selfhelp, dont 51 % de femmes et 49 % d'hommes. Une petite centaine d'entre elles ont décroché pratiquement immédiatement. Les autres ont suivi le programme 3 semaines en moyenne. Un quart des personnes environ avait l'intention d'arrêter complètement de boire.
Une majorité des participants, presque 60 %, avait un niveau d'étude supérieur (c-à-d. avaient poursuivi des études après le secondaire). Les tranches d'âge les plus majoritairement représentées étaient les suivantes : 35-44 ans (32,4 %), 45-54 ans (25,6 %) et 25-34 ans (20,5 %).
Une donnée importante est le fait qu'une très grande majorité des participants n'avaient jamais auparavant fait appel à quelque forme que ce soit d'accompagnement. 14 % seulement avaient déjà cherché à se faire aider, par exemple en discutant avec leur médecin de famille, en prenant contact avec un centre ou un groupe d'entraide, ou en recourant à d'autres formes d'accompagnement.
Lors de l'inscription, 373 personnes ont demandé à suivre le programme avec accompagnement par un thérapeute professionnel, dont 52 % d'hommes et 48 % de femmes. Quelque 37 % de ces personnes ont décroché au moment de l'inscription, ou immédiatement après, donc généralement sans avoir eu aucun contact avec un thérapeute par e-mail ou par chat. Ce nombre est supérieur à celui de 2009, où nous avons enregistré 25 % d'abandons pendant ou juste après l'inscription. Après avoir véritablement entamé l'accompagnement, 13 % des participants ont abandonné à l'improviste, sans donner de raisons. 6 % des personnes ont mis fin à l'accompagnement de commun accord avec leur thérapeute, généralement parce qu'elles estimaient ne plus avoir besoin d'accompagnement. Quelque 6 % ont été adressés, en concertation, à une aide ambulatoire ou résidentielle.
Une majorité des participants, un peu plus de 50 %, avait un niveau d'étude supérieur (c-à-d. avaient poursuivi des études après le secondaire). Les tranches d'âge les plus majoritairement représentées étaient les suivantes : 35-44 ans (29,6%), 45-54 ans (28%) et 25-34 ans (25,5%). Il est intéressant de noter également que 73,5 % des participants travaillaient (16,5 % à mi-temps). Les autres étaient au chômage, recevaient une indemnité de maladie ou suivaient une formation.
Contrairement à ce qui a été constaté pour le programme Selfhelp, un beaucoup plus grand nombre de participants avaient, en 2010, déjà recouru à un accompagnement (environ 55 %). Parmi ces personnes, 5,3 % avaient été admis dans un hôpital général pour des problèmes liés à l'alcool, 21 % avaient fait appel à leur médecin de famille, 16,8 % à un autre thérapeute et 12 % à un groupe d'entraide (AA, SOS Nuchterheid (SOS Sobriété) ou autre).
Les participants à l'accompagnement en ligne ont obtenu en moyenne en 2010 24,2 points à l'audit (test d'alcoolémie de l'Organisation mondiale de la Santé). Un résultat supérieur à 20 dans ce test indique que l'on se situe dans une «zone à haut risque» en ce qui concerne la consommation d'alcool, avec un risque important de dépendance.
Avant d'entamer le programme, les participants ont signalé qu'ils buvaient en moyenne 38 verres d'alcool par semaine. Ceux qui ont suivi le programme jusqu'à la fin et ont complété une évaluation finale ont indiqué consommer encore en moyenne 11 verres par semaine. Environ 35 % ont affirmé avoir complètement arrêté.
Un grand nombre des participants qui avaient suivi entièrement le programme d'accompagnement de 12 semaines a ensuite complété un formulaire d'évaluation. Ce dernier contenait un certain nombre de propositions auxquelles il fallait répondre en utilisant une échelle à 5 niveaux (pas du tout d'accord - pas d'accord - sans opinion - d'accord - entièrement d'accord). En voici les résultats :
Aide-alcool semble atteindre un large public mais intéresser davantage les personnes qui éprouvent des problèmes de consommation d'alcool et les personnes de leur entourage direct. En témoignent, sur ce dernier point, les courriels que nous avons reçus des partenaires et des familles. Il s'est avéré que, souvent, les participants à l'accompagnement en ligne avaient déjà parcouru l'itinéraire complet du site Web : auto-évaluation, informations, récits personnels et programme Selfhelp. Le fait que le site Web propose plus qu'un simple programme d'accompagnement constitue donc manifestement un avantage.
Nous avons enregistré un nombre relativement important d'abandons au début de l'accompagnement en ligne. Nous ne pouvons qu'en deviner les raisons. Nous ne pouvons pas davantage expliquer pourquoi ce nombre est plus important, proportionnellement, que l'année précédente. Il est bien connu par ailleurs que la plupart des traitements des problèmes d'asservissement font état d'un nombre élevé d'abandons. Ce comportement serait caractéristique des personnes présentant des problèmes de dépendance. On ne dispose malheureusement d'aucune donnée fiable sur les chiffres d'abandon dans les traitements réguliers face à face, de sorte qu'il est impossible d'établir une comparaison.
Il est possible que l'accessibilité du site pour entamer l'accompagnement en ligne soit encore trop contraignante. Quoi qu'il en soit, nous prévoyons de simplifier et de raccourcir la procédure d'inscription, qui se déroule actuellement en deux étapes. Nous avons également l'impression que les participants ont pris le problème plus au sérieux que ceux de l'année précédente. Le score moyen à l'AUDIT, par exemple, est passé de 20 à presque 25. La notoriété croissante d'Aide-alcool dans le secteur de l'accompagnement peut expliquer partiellement cette évolution : les personnes ayant déjà de sérieux problèmes liés à l'alcool ont été de plus en plus nombreuses à consulter le site Web.
Le fait que l'accompagnement en ligne atteint des groupes cibles insuffisamment pris en compte dans l'accompagnement régulier a été confirmé une nouvelle fois. Il s'agit en l'occurrence des femmes, des personnes actives et des personnes ayant suivi des études supérieures. Ces trois groupes sont beaucoup plus représentés dans le public en ligne. Ceci s'explique d'une part par le fait que le site est ouvert à tous et que l'on peut participer au programme de manière anonyme. La honte et la peur de la stigmatisation jouent un rôle important dans ces groupes. D'autre part, l'aide en ligne est plus accessible pour ces individus, du moins pour le groupe des personnes actives, parce qu'elle permet de s'affranchir des heures de bureau.
Les personnes qui ont réellement participé au programme et l'ont suivi en totalité sont très satisfaites de la méthode suivie. Elles ont également beaucoup apprécié leurs thérapeutes particuliers. Lors des conversations par chat en fin de programme, les participants affirment souvent avoir eu avec leur thérapeute un contact très personnel et offrant un véritable soutien. Les participants qui ont arrêté le programme pendant la phase d'accompagnement l'ont souvent fait parce qu'ils estimaient pouvoir poursuivre seuls. Les participants qui ont abandonné pendant les premières semaines de l'accompagnement ont indiqué que le travail en ligne ne leur convenait pas parce qu'ils avaient des difficultés à s'exprimer par écrit ou parce qu'ils avaient constaté qu'ils n'étaient «pas encore prêts à changer». Un certain nombre de personnes de ce dernier groupe s'est toutefois réinscrit après quelque temps.
Un facteur à ne pas négliger dans le cadre général de l'accompagnement en ligne, et qui n'est pas exprimé dans les chiffres, est le forum protégé réservé aux participants au programme. Ce forum permet aux participants de discuter anonymement les uns avec les autres et d'échanger leurs expériences. Même des participants qui ont arrêté le programme depuis longtemps déjà semblent revenir régulièrement. Il règne dans ce forum une atmosphère remarquablement positive. Les participants se considèrent les uns les autres avec beaucoup de respect et se soutiennent mutuellement aux moments difficiles. L'existence de ce forum a été très appréciée par la plupart des participants, même lorsqu'ils n'y participaient pas activement.
Aide-alcool a fait l'objet d'articles dans un certain nombre de journaux et de périodiques en dépit de la diminution de nos investissements en publicité cette année. La promotion du site Web s'est faite principalement par le biais de communications dans le secteur de l'accompagnement. Quatre bulletins d'information ont été envoyés à diverses organisations telles que les CGG (centres de santé mentale), les hôpitaux, les CAW (centres de bien-être général) et les CPAS. Un bulletin d'information était explicitement adressé aux employeurs, entreprises et organisations de prévention. A chaque fois nous avons reçu des demandes de dépliants et d'affiches.
Le site Web a également été présenté lors d'un certain nombre de journées d'étude et d'ateliers, notamment au «Klikt het» à Duffel, à la journée d'étude régionale consacrée à l'abus de substances illicites à Malines, à la journée d'étude VAD du parlement flamand et à la journée d'étude «e-mental health» à Schaerbeek.
Des contacts ont par ailleurs été établis avec un certain nombre d'organisations d'accompagnement spécialisées qui souhaitaient pouvoir intégrer notre offre en ligne à leur action. En avril ont été organisés, en collaboration avec le VAD, deux journées de présentation à l'intention des thérapeutes. Les participants à ces deux journées ont été initiés au programme et au panel des thérapeutes. Le 2ème jour a été organisée une formation au «chat». En 2011, différentes organisations commenceront également à utiliser l'accompagnement en ligne, d'abord en combinaison avec des discussions face à face. Par la suite, elles accompagneront également des patients directement en ligne.
Total : 145 587. Soit environ en moyenne 12 000 visiteurs par mois. Le record a été enregistré en novembre, avec 14 268 visiteurs.
Total : 9 931
Nombre total d'inscriptions : 838 dont 49 % d'hommes et 51 % de femmes.
Niveaux d'étude :
Répartition par province :
Répartition par catégorie d'âge :
Nombre total d'enregistrements : 373 dont 52 % d'hommes et 48 % de femmes.
Niveaux d'étude :
Situations professionnelles :
Accompagnement antérieur :
Répartition par province :
Répartition par catégorie d'âge :