Diminuer la consommation

Voici des exemples de conditions favorables à la réduction de votre consommation :

• Vous êtes inquiet au sujet de votre consommation d'alcool, mais celle-ci n'a pas de répercussions majeures sur votre quotidien.
• Votre consommation excessive est récente.
• Vous avez réussi à modérer votre consommation d'alcool pendant une longue période.
• Vous ne buvez pas pendant la journée ou vous n'attendez pas du matin au soir le moment où «vous pourrez enfin boire.»
• Lorsque vous buvez, vous ne perdez pas le "contrôle" (ne pas pouvoir s'arrêter quand vous avez commencé).
• Vous êtes en forme, physiquement et moralement.
• Vous n'êtes pas physiquement dépendant de l'alcool et vous ne ressentez aucun symptôme de sevrage.
• Vous pouvez boire et vous amuser. Vous ne cherchez pas l'ivresse en permanence.
• Vous ne buvez pas constamment pour oublier vos problèmes ou gérer vos émotions.
• La plupart de vos amis et connaissances boivent modérément ou ne consomment rien du tout.
• Dans votre famille, peu de personnes souffrent de problèmes de dépendance.
• Vous arrêteriez radicalement de boire si vous constatiez que vous n'arrivez pas à réduire votre consommation.

Si vous êtes surtout sujet(te) aux « beuveries », c’est-à-dire peu souvent mais en grande quantité, vous pouvez lire ces information sur binge drinking

Voulez-vous savoir ce que signifie une « consommation modérée » ? Lisez ici plus d’informations à ce sujet.

Arrêter temporairement

Pour certaines personnes, il peut être judicieux d'arrêter totalement de boire pendant un certain temps pour réussir à réduire sa consommation.

• C'est particulièrement le cas si l'on n'arrive pas à se défaire de certaines habitudes quotidiennes qui nous font (trop) boire. Il peut, en effet, parfois s'avérer plus difficile de réduire sa consommation que de arrêter complètement. En réduisant le nombre de verres, on a encore le «goût de l'alcool». Et l'on doit donc se «freiner intérieurement». On peut, par conséquent, éprouver davantage de frustration que si l'on décide (temporairement) d'arrêter entièrement de boire.
• Une personne dont la consommation a été très excessive pendant un temps, aura tout à gagner pour sa santé si elle arrête de boire pendant quelques semaines ou quelques mois. Le corps et l'esprit sont alors pour ainsi dire dans une phase de «désintoxication». Si l'on est sujet à des symptômes du sevrage en arrêtant de boire, il sera préférable de contacter un médecin. Mais, pour en être sûr, il faut nécessairement ne pas avoir consommé entre-temps de moyens de substitution, comme des calmants ou encore des analgésiques.
• Le fait de stopper temporairement peut aussi permettre de «se rendre compte» de la manière dont on consommait de l'alcool auparavant. On découvre alors rapidement les situations qui suscitent chez nous un besoin d'alcool et la fonction que revêt cette consommation.
• Vous voulez tomber enceinte, vous êtes enceinte ou vous allaitez. Dans ces cas, il n'y a pas d'autre choix que d'arrêter de boire durant une longue période.
• Enfin, il peut être bénéfique pour votre amour-propre de ne ne pas boire pendant un certain temps. Cela vous montrera que vous pouvez vivre sans alcool et que vous êtes donc plus libre que vous ne le pensiez.

Astuce : Si le fait d'arrêter (temporairement) de boire est très difficile, vous pouvez alors envisager de suivre un traitement pharmacologique de soutien pendant un certain temps. Prenez contact avec votre médecin traitant pour vous accompagner dans votre démarche.
En savoir plus sur les médicaments de soutien

Arrêter

Dans certains cas, la meilleure (voire la seule) solution est d'arrêter complètement de boire.
Dans quels cas ?

• Cela fait déjà très longtemps que votre consommation est excessive et vous souffrez de symptômes du sevrage. Dans ce cas, il est fortement conseillé de consulter votre médecin, car un arrêt complet peut alors être risqué pour votre santé. En savoir plus sur les symptômes de sevrage
• L'alcool domine votre vie, vous n'arrêtez pas d'y penser, vous devez toujours en avoir à portée de main et vous devenez très nerveux si vous devez vous en priver pendant quelque temps.
• Cela fait déjà longtemps que vous souffrez régulièrement de perte de contrôle lorsque vous buvez. Vous dépassez donc constamment votre propre limite de consommation, jusqu'à en être ivre.
• Vous recherchez surtout l'effet de l'ivresse que procure l'alcool. Si vous vous retrouvez forcé de ne pas boire pendant un temps, vous vous demandez alors en permanence : «quand est-ce que je vais pouvoir boire à nouveau».
• Vous avez déjà tenté à plusieurs reprises de réduire votre consommation ou d'arrêter complètement. Mais ces tentatives se sont toujours soldées par un échec.
• Vous avez été confronté à de graves problèmes du fait de votre consommation d'alcool (relations avec votre famille, au travail, etc.)
• Vous avez souffert de graves problèmes physiques à cause de votre consommation d'alcool (par exemple, une hépatite).
• Vous avez d'autres problèmes physiques ou vous devez suivre un traitement pour lequel il est risqué de consommer de l'alcool.
• Vous souffrez de problèmes psychiques (dépression ou autre trouble psychotique).
• Votre entourage se compose presque exclusivement de buveurs excessifs.
• On rencontre dans votre famille plusieurs personnes souffrant de problèmes de dépendance.

Attention : les symptômes du sevrage ne sont pas les seuls signes de la dépendance à l'alcool. Certains individus sont dépendants à l'alcool sans que l'on ne détecte un ou plusieurs signes de sevrage.

Astuce : Si le fait d'arrêter de boire vous pose un problème majeur, vous pouvez alors envisager de suivre un traitement de soutien durant une certaine période.
En savoir plus sur les médicaments de soutien