Infos - Analyser la rechute

Une rechute n’est pas obligatoirement une catastrophe. Les difficultés rencontrées sur votre chemin peuvent être riches en apprentissages. A cet égard, cet exercice peut être particulièrement utile. Concrètement, il s'agit d'examiner la situation "rechute" de plus près et d'en discuter éventuellement avec quelqu'un en qui vous avez confiance. Vous pouvez alors vous demander « Comment en suis-je arrivé là, quelles en ont été les conséquences, et quelle leçon puis-je en tirer ? » :

  • J'étais où ?
  • Avec qui ?
  • Que s'est-il passé ?
  • Mes émotions ont-elles joué un rôle ?
  • Qu'est-ce que j'ai pensé ?
  • Quelles ont été les conséquences de ma consommation (excessive) d'alcool ?
  • Comment pourrais-je faire autrement la prochaine fois ?

Nous vous encourageons à faire systématiquement cet exercice chaque fois que vous avez consommé au-delà des limites fixées

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Voici quelques exemples. Cliquez ici pour faire votre propre analyse

Exemple n°1

Situation
Où étais-je ?
Après le travail, dans la cafétéria
Avec qui ?
Des collègues.
Quelle était la situation ?
Un collègue a invité toute l'équipe à prendre un verre, il a une grande nouvelle et veut la fêter.
Quelles émotions ont joué un rôle ?
J’étais mal à l’aise, bien que l’ambiance était conviviale
Quelles pensées me sont venues à l'esprit ?
Je ne veux pas jouer le rabat-joie. Sinon, ils vont croire que je ne m'associe pas à son bonheur.
Conséquence / comportement
Bu 4 verres. Puis je suis sorti avec un collègue. Et j'ai arrêté de compter les verres.
J'ai même poussé la bêtise jusqu'à prendre le volant pour rentrer chez moi. Une gueule de bois le lendemain.
Conclusion
Quelles étaient les pensées bloquantes ?
Boire peu ou pas du tout signifie jouer le rabat-joie.
Je dois boire pour me sentir moins mal à l'aise.
J'ai quand même commencé à boire, inutile de continuer à faire attention.
Maintenant, je m'en fiche.
Quelles pensées facilitantes pourraient les remplacer ?
Que l'ambiance soit gaie ne dépend pas du fait que je boive.
Boire n'a rien à voir avec le fait de «se réjouir de son bonheur».
Je peux participer à l’ambiance festive, sans l’alcool
J'ai déjà bu un verre, mais je ferais bien d'en rester là. Deux est la limite.
Si je ne veux pas continuer à boire, je ferais mieux de m'éloigner du groupe de «buveurs».
Comment pourrais-je faire autrement la prochaine fois ?
M'en tenir à mon plan : ne pas boire en journée, 2 verres seulement le soir quand je me sens tranquille.
Boire quelque chose de non alcoolisé.

Exemple n°2

Situation
Où étais-je ?
Chez moi
Avec qui ?
Seul
Quelle était la situation ?
Les enfants venaient d'aller se coucher. Je regardais la TV mais sans pouvoir me concentrer.
Quels sentiments ont joué un rôle ?
Fatigué, mal dans ma peau, seul
Quelles pensées me sont venues à l'esprit ?
Un sherry me remontera. Je pourrai ensuite téléphoner ou discuter avec une amie.
Cela fait déjà trois jours que je n'ai rien bu, je m'y tiens.
Je ne vais pas continuer à boire après 1 verre sous le prétexte que je me sentirai moins mal ensuite.
Je l'ai bien mérité, parce que les enfants ont été difficiles.
Conséquence / comportement
Bu trois quarts de bouteille. Je n'ai appelé une amie qu'alors que j'étais déjà éméché. Celle-ci a senti que quelque chose n'allait pas et a coupé court. Continué à boire et chancelé jusqu'à mon lit. Au matin, un mal de tête féroce.
Conclusion
Quelles étaient les pensées bloquantes ?
Le sherry me remontera.
J'en resterai là, parce que je me sentirai mieux après un verre.
Je parle plus facilement lorsque j'ai un peu bu.
Je l'ai mérité.
Quelles pensées facilitantes pourraient les remplacer ?
Je sais depuis 6 mois que le sherry ne me remontera pas, parce que je ne m'en tiendrai de toute façon pas à 1 verre.
Je me suis promis de ne pas boire pendant 1 mois et je verrai ensuite.
Si je bois quand je me sens mal et que je suis seul, je ne m'arrête plus.
Je vais d'abord appeler mon amie, je me sentirai peut-être mieux après.
Comment pourrais-je faire autrement la prochaine fois ?
Ne pas rester devant la TV lorsque je me sens mal. Ne pas boire lorsque je me sens mal et que je suis seul. Téléphoner ou discuter avec une amie pour me changer les idées ou pour lui dire comment je me sens.
Si je veux ne rien boire pendant 1 mois, je n'ai pas besoin d'avoir du sherry à la maison.

Exemple n°3

Situation
Où étais-je ?
Au café.
Avec qui ?
Une ancienne connaissance.
Quelle était la situation ?
Il y a avait longtemps que je ne l'avais vu.
Quels sentiments ont joué un rôle ?
Content de le voir. Plutôt joyeux.
Quelles pensées me sont venues à l'esprit ?
Il FAUT que nous prenions un verre pour fêter l'occasion. Comme autrefois. Il va trouver bizarre que je ne boive rien.
Conséquence / comportement
Resté toute l'après-midi à discuter et à boire. Côté boisson, il n'a pas pu me suivre. Il a insisté pour appeler un taxi.
Rentré beaucoup trop tard chez moi. Ma femme était inquiète. Elle a vu tout de suite que j'avais trop bu. Conséquence : l'image sans le son. Je suis allé me coucher de mauvaise humeur. Me suis réveillé vers 3 heures. Impossible de me rendormir.
Le jour suivant, fatigué au travail.
Conclusion
Quelles étaient les pensées bloquantes ?
Ce n'est pas agréable si je ne bois pas.
Boire fait partie du jeu.
Il va trouver bizarre que je ne boive pas.
Quelles pensées facilitantes pourraient les remplacer ?
C'est tout aussi agréable si je me limite ou ne bois pas.
Boire n'est pas une obligation.
Je peux expliquer pourquoi je ne bois pas.
Je ne veux plus boire, cela m'a causé trop de misères.
Je veux rentrer à temps chez moi et je dois travailler tôt demain.
Comment pourrais-je faire autrement la prochaine fois ?
Lui dire ma décision de réduire ma consommation d'alcool et expliquer pourquoi.
L'inviter chez moi.
Eviter le café pendant quelques semaines.

 

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