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Les erreurs de raisonnement

Certaines pensées négatives se forment parfois à cause de nos erreurs de raisonnement. Tout le monde fait de telles erreurs : c’est humain ! On ne s’en rend simplement pas toujours compte, car elles relèvent souvent du domaine de l’inconscient.

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Ces erreurs de raisonnement se produisent lorsque nous éprouvons des sentiments négatifs disproportionnés par rapport à une situation. Ainsi, un « contretemps » peut se transformer en « désastre » si vous raisonnez selon l’idée suivante : « je ne dois JAMAIS faire d’erreurs ».

Il existe différents types d’erreurs de raisonnement. Elles peuvent toutes jouer un rôle lorsque vous éprouvez de la difficulté à briser vos schémas de consommation d’alcool.

1. Penser en noir et blanc

Vos pensées s’expriment en termes d’extrêmes, en “tout ou rien”, avec des mots comme

  • Exemples :
    • « Je ne fais jamais rien de bon »,
    • « Tout le monde est contre moi »,
    • « Personne ne me comprend »,
    • « Je suis incapable de supporter les disputes »,
    • « C’est horrible de rater quelque chose »,...
  • Exemples liés à l’alcool :
    • « Dès que j’ai commencé à boire, je me laisse complètement aller »,
    • « Après une dure journée, je dois boire »,
    • « Je n’ai pas le choix, je dois participer quand mes amis ouvrent une bouteille »,
    • « C’est horrible quand il n’y a rien à boire à la maison »,
    • « Tout le monde boit pendant les repas »,...
  • Le fait de croire que l’alcool a TOUJOURS un effet positif est aussi une erreur de raisonnement.
    Voir: Pensées liées à l’alcool

2. La pensée « je devrais »

Vous exigez beaucoup (ou trop) de vous-même ou des autres ; vous vous imposez trop de « je devrais ».

  • Exemples :
    • « Je dois toujours faire preuve de force »
    • « Je ne devrais pas faire de fautes »,
    • « Je dois me sentir heureux/heureuse »,
    • « Les autres passent avant tout »,
    • « En compagnie des autres, je dois m’amuser »...
  • Exemples liés à l’alcool :
    • « L’alcool ne devrait pas me causer de problèmes »,
    • « Si j’essaie d’arrêter, ça doit marcher du premier coup »,
    • « Je devrais toujours me sentir bien et sans tension »...

3. Généralisation et fixation sur ce qui est négatif

Vous avez l'impression que si vous connaissez un échec dans une situation, cela se produira dans toutes les autres situations. Vous considérez un contretemps comme la preuve que rien ne fonctionne. Vous vous focalisez sur le négatif, sans voir les choses positives.

  • Exemples :
    • « Mon chef m’a fait une remarque, donc mon travail ne vaut rien »,
    • « Ce dossier est un échec total, car il contenait une faute »,
    • « J’ai cassé l’ambiance de cette fête, car quelqu’un m’a regardé de travers »...
  • Exemples liés à l’alcool :
    • « Mes amis n’ont pas réussi à arrêter, donc je ne réussirai pas non plus »,
    • « Tout est fichu car j’ai bu deux verres de trop » (au lieu de vous réjouir d’avoir tout de même bu beaucoup moins que d’habitude),
    • « Je n’ai rien bu aujourd’hui, mais c’est normal, tout le monde peut le faire »...

4. Raisonnement et clichés émotionnels

Vous ne faites aucune différence entre votre comportement et votre personne, entre ce que vous ressentez et ce que vous êtes. Vous vous identifiez à vos fautes.

  • Exemples :
    • « Je me sens nul(le), donc je le suis aussi »,
    • « J’ai fait une faute, donc je suis stupide »,
    • « Je me sens mal, donc je suis un cas désespéré »...
  • Exemples liés à l’alcool :
    • « J’ai recommencé à boire, donc je ne vaux rien »,
    • « Si je me sens mal, il faut bien que je boive, en alcoolique que je suis »,
    • « Je pense encore à la boisson, donc je ne serai jamais rien d’autre qu’un accro »...

5. Lire les pensées des autres

Vous pensez à la place des autres ou vous « lisez dans leurs pensées », et vous tirez des conclusions très générales.

  • Exemples :
    • « Tout le monde me verra comme une mauviette si je n’ose pas »,
    • « Personne ne voudra parler avec moi si je me sens mal »...
  • Exemples liés à l’alcool :
    • « Les gens s’ennuient avec moi quand je ne bois pas »,
    • « Mon partenaire me trouverait horrible si j’avouais mes problèmes d’alcool »...

Parfois, vos convictions à votre sujet peuvent être si négatives qu’elles vous écrasent en tant que personne.
En savoir plus pour « composer avec les sentiments negatifs»

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