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Pensées facilitantes et pensées bloquantes
Nos pensées et nos croyances influencent souvent, dans une large mesure, nos actions et nos sentiments.
En général, ces pensées ne sont pas conscientes et raisonnées. On parle ainsi plutôt de «pensées automatiques» ou de «croyances inconscientes».
- Par exemple : Vous vous réveillez effrayé en pleine nuit à cause du bruit d'une fenêtre qui grince ou qui craque. En fait, ce n'est pas le bruit en lui-même qui vous effraie, mais bien le fait de penser «qu'il y a un cambrioleur, la menace d'un danger imminent».
Notre comportement est parfois dominé par des pensées ou des croyances qui sont enfouies depuis des années en nous, sans que nous en ayons conscience. Ainsi, par exemple, le fait de partir du principe (inconscient) que l'on «est un raté» entraîne souvent une dévalorisation de soi et un état dépressif. Vous prenez alors peu d'initiatives pour améliorer votre situation. Le même phénomène peut se produire pour la consommation d'alcool. Cela peut vous paraître «tout à fait naturel» de boire un verre en rentrant à la maison après le travail, l'école ou pour vous détendre. Une pensée est devenue inconsciente, vous n'y «réfléchissez» plus et elle vous pousse ainsi à boire systématiquement.
Pensées bloquantes
Les pensées bloquantes sont, la plupart du temps, irréalistes, partiales et négatives. Elles vous font voir la réalité de manière tout aussi négative et partiale. Vous laissez de côté d'autres possibilités, plus nuancées ou positives. Les pensées bloquantes contiennent souvent des erreurs de raisonnement. Elles vous empêchent souvent d'atteindre un objectif.
- Par exemple : Vous essuyez un échec. Mais vous êtes (inconsciemment) convaincu que vous ne valez absolument rien et que vous ne pouvez «jamais» rien faire de bon. Vous êtes souvent angoissé et dépressif. Et chaque revers confirme alors votre croyance, ce qui entraîne un sentiment encore plus négatif. La situation vous semble «catastrophique». Vous ne tenez pas compte de toutes les choses que vous avez faites correctement, vous n'osez plus rien entreprendre.
- En voici un exemple lié à la consommation d'alcool : Vous pensez (inconsciemment) : «Je DOIS boire un verre pour me détendre». Il s'agit ici d'une pensée bloquante si vous aviez comme objectif de ne pas boire durant cette journée. Cette pensée contient une erreur de raisonnement, car VOUS N'ÊTES EN RIEN OBLIGE DE BOIRE. Et vous n'êtes même pas certain d'être vraiment plus détendu après avoir bu.
Pensées facilitantes
Les pensées facilitantes sont plus réalistes et ne sont pas partiales. Elles présentent une tonalité optimiste et ne contiennent pas d'erreurs de raisonnement. Les pensées facilitantes vous permettent de persister dans vos efforts et d'atteindre vos objectifs.
- Par exemple : Vous essuyez un échec. Mais vous trouvez que vous «valez quelque chose». Cela ne veut pas dire que vous ne faites alors jamais d'erreurs ou n'essuyez jamais de revers. Vous trouvez cela tout aussi énervant et ennuyeux, mais pas «catastrophique». Vous recherchez une solution.
- En voici un exemple lié à la consommation d'alcool : Vous êtes tendu, mais vous vous dites : «J'ai envie de boire, mais je ne ressens PAS le BESOIN de boire, même si je suis tendu. Je peux aussi très bien faire une promenade». Votre pensée ne contient alors pas d'erreur de raisonnement et vous recherchez une alternative.