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Schémas de pensées - Croyances sur soi et le monde

Notre comportement est parfois dominé par des pensées très négatives ou des croyances qui sont enfouies depuis des années en nous, sans que nous en ayons conscience. Elles peuvent affecter notre vie jusqu'à nous déstabiliser. Nos relations avec les autres et notre comportement en général en souffriront aussi.

Parcourez les exemples suivants et voyez dans quelle mesure ils jouent un rôle chez vous. Si c’est le cas, ils peuvent vous empêcher de rompre le cercle vicieux des problèmes liés à l'alcool. Parce que vous consommez probablement de l'alcool pour soulager la douleur qu’engendrent ces pensées et ces croyances, ou pour vous en «déconnecter». Dans ce cas, parlez-en avec votre thérapeute personnel.

croyances

1. «Il faut toujours qu'il y ait quelqu'un qui me trouve sympathique, m'apprécie, me voie sous mon meilleur jour et m'aime».

Si cette conviction prend le pas sur votre vie, elle peut donner lieu à des crises d'angoisse, un profond manque d'estime de soi, un comportement docile et une humeur dépressive.

2. «Je dois toujours m'occuper du bonheur et des problèmes des autres».

Cette conviction peut être liée à la précédente. Elle aboutit généralement à des sentiments et à des problèmes similaires.

3. «Pour être quelqu'un de bien et compter dans la société, je dois être parfait à tous points de vue et tout réussir dans ma vie. Je n'ai donc jamais le droit à l'erreur».

Cette conviction peut aller de pair avec un perfectionnisme excessif et déboucher sur une peur de l'échec, des obsessions, l'impression de n'être bon à rien et une humeur dépressive.

4. «Si je fais une erreur, cela veut dire que je ne suis pas quelqu'un de bien et que je dois donc être puni».

Cette conviction se rapproche de la précédente, mais elle y ajoute la notion de «punition». Là encore, la personne exige bien trop d'elle-même (ou des autres), ce qui peut aboutir à un jugement définitif sur soi-même (ou des autres), à un perfectionnisme excessif, de l'indécision, des sentiments de culpabilité, de l'automutilation, des pensées suicidaires et une humeur dépressive.

5. «Je ne peux pas accepter que les choses ne se passent pas comme je veux.»

Cette conviction entraîne des attentes irréalistes vis-à-vis des autres et du monde en général. Elle peut engendrer de l'intolérance, des comportements tyranniques et agressifs. Elle peut également aboutir à une faible tolérance à la frustration, à un sentiment d'impuissance, à de la pitié envers soi-même et à de la passivité.

6. «Il n'existe qu'une seule solution parfaite à chaque problème et si je ne la trouve pas, c'est une catastrophe.» OU BIEN : «Il est intolérable de devoir vivre dans le doute et le manque de clarté. Je ne peux aller de l'avant que si je suis absolument certain de quelque chose».

Cette façon de penser amène facilement une personne à se faire du mauvais sang, à de l'indécision, à de l'angoisse et à de la passivité.

7. «Ma tristesse et mon malheur sont entièrement dus aux circonstances : je ne peux donc rien y changer». OU BIEN : «Mes sentiments et mes comportements sont entièrement déterminés par mon passé et, comme je ne peux plus rien changer à mon passé, je resterai toujours comme ça».

Vous ne pouvez évidemment pas toujours tout contrôler et vos expériences passées peuvent jouer un rôle (parfois même sur le long terme). Par contre, cela ne signifie pas automatiquement que vous ne pouvez rien y changer. Cette manière de penser débouche sur de la passivité, de l'évitement et de l'apitoiement sur soi-même.

8. «J'ai toujours besoin de la présence de quelqu'un de plus fort que moi en qui je puisse avoir confiance, pour me montrer la voie à suivre dans ma vie». OU BIEN : «Il n'existe qu'une seule personne qui pourrait partager ma vie».

Ces convictions se manifestent parfois simultanément. Elles peuvent aboutir à de la dépendance, à une impuissance (acquise), à de la passivité, à un isolement social et à de la dépression.

9. «Je dois toujours rester attentif à tout ce qui pourrait mal tourner, sans oublier que quelque chose peut toujours m'arriver».

Cette manière de penser vous enfermera, à long terme, dans une vie extrêmement limitée, avec pour corollaire de l'angoisse, de l'évitement et un isolement social.

10. «Il vaut mieux ne pas voir les problèmes et éviter les responsabilités, car c'est toujours source de malheurs».

Cette conviction peut être parfois intéressante à court terme, mais elle est préjudiciable à long terme. Vous pouvez, ici encore, vous retrouver dans une spirale descendante faite de passivité, d'évitement et d'impuissance.

composer avec ses sentiments

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