22 déc 2015

Des cocktails sans alcool pour les fêtes

Catégorie: Astuces Auteur: Equipe aide-alcool 0 commentaire

Profiter des fêtes de fin d'année sans boire d'alcool? C'est possible...  

Vous ayez décidé de réduire votre consommation d'alcool ou d'arrêter totalement les boissons alcoolisées ?

Les raisons possibles sont variées : vous vivez des problèmes de santé, vous êtes enceinte, vous êtes BOB, vous voulez vivre les fêtes différemment, vous avez envie d'en finir avec une dépendance, etc.

De nombreux cocktails non-alcoolisés existent. Vitaminés ils vous aideront à faire la fête jusqu'au bout de la nuit. Et surtout, vous pouvez les boire sans modération... 

L'équipe d'aide-alcool.be n'a pas encore créé son propre cocktail...

Toutefois, voici le top 4 des pages internet qui présentent des cocktails sans alcool survitaminés et aux noms les plus exotiques les uns que les autres :




1) Des cocktails sans alcool pour une soirée réussie

Non seulement cet article vous présente 10 chouettes idées de cocktails sans alcool, mais en plus, il vous informe qu'en vous mettant aux bulles non-alcoolisées, vous serez terriblement à la mode cette année ! En effet, les "mocktails" (nom désignant les cocktails sans alcool) sont de plus en plus à la mode...et font déjà fureur outre-Atlantique. Alors, pourquoi ne pas surfer sur la tendance cet hiver en préparant de délicieux mocktails?

Autre attrait de cet article, il présente tant de grands classiques des fêtes de fin d'année revisités ("L'Incorruptible champagne" ou le "Virgin mojito") que des cocktails revigorant le corps et l'esprit ("Le Détox", "Le Honeymoon", "Le Roland Garros").

2) Fêtes : des cocktails zéro alcool, 100% plaisir

Extraits du livre de Julien Escot "Cocktails, leçons de dégustation", cette page présente 5 classiques en version non-alcoolisée, survitaminée et parfois étonnante ! (par exemple, le Mojito poire).

3) Cinq cocktails sans alcool auxquels vous n'auriez jamais pensé

Entre humour et prévention routière, cette page présente également 5 cocktails plus alléchants les uns que les autres. Certains décoiffent ("L'Exotic cactus"), tandis que d'autres rassemblent tous les palais ("Le punch des anges"). Le cocktail "La soupe aux yeux" apportera une petite touche comique à vos réveillons (et ravira les enfants) tandis que le "Ginger Island" comblera les plus grands....

4) Loin d'être plates ! Des cocktails sans alcool.

Place aux cocktails façon Gaspacho ! Ce site fournit des idées de cocktails pour le moins... originales ! Un cocktail à base de jus de palourdes, jus d'olive et jus de cornichon ou encore au fenouil et concombre... Seul les plus téméraires le testeront !



Nous vous invitons vivement à visiter ces liens, à faire le plein de fruits et... à apprécier ces fêtes de fin d'année comme il se doit !

Joyeuses fêtes à tous et toutes.


L'équipe aide-alcool.be








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22 déc 2015

Joyeuses fêtes de fin d'année !

Catégorie: Nouvelles Auteur: Equipe aide-alcool 0 commentaire

En cette fin d'année 2015, toute l'équipe d'aide-alcool.be vous souhaite de joyeuses fêtes ! Que celles-ci soient remplies de doux moments et qu'elles vous guident vers une nouvelle année où vos projets auront l'occasion de se concrétiser.

Nous vous remercions pour votre confiance.

L'équipe d'aide-alcool.be. 

 

Prochainement sur notre blog : un article rempli d'idées de recettes de cocktails sans alcool... Pour que la fête soit tout aussi réussie ! 

 

 

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16 nov 2015

Vais-je ressentir des symptômes de sevrage si j’arrête de boire ?

Catégorie: Accompagnement Auteur: Equipe www.aide-alcool.be 0 commentaire

  • Avant-propos

« Madame Y. consomme 3 bières, chaque soir avant d’aller se coucher, depuis 15 ans. Celles-ci l’aident à se détendre et surtout à trouver le sommeil. »

« Monsieur Z. ne boit que lors des grandes occasions, mais systématiquement 1 à 2 bouteilles d’alcool fort. »

« Mademoiselle B. est étudiante et s’alcoolise très fortement en semaine, lors de soirées étudiantes. Cependant, le week-end, lorsqu’elle est de retour chez ses parents, elle ne boit pas une goutte d’alcool. »

Ces trois personnes décident d’arrêter de manière brutale leur consommation d’alcool. « À partir de ce soir, plus une seule goutte ! ». Laquelle prend un risque pour sa santé en agissant de la sorte ?

  • Etat actuel des connaissances sur le sujet   

Il serait bien tentant de vouloir être en mesure de donner une réponse toute faite à cette question. Pourtant, jusqu’à présent, aucun facteur précis n’a pu être mis en évidence. Par exemple, une revue de la littérature (Thiercelin et collègues, 2012[1] ) s’est penchée sur les facteurs de risque influençant la survenue d’un Délirium Tremens. Sur les vingt-et-unes études reprises dans cette méta-analyse, les facteurs de risques relevés restent encore fort discutés et seules deux études étaient prospectives (les participants y sont suivis au cours du temps).

  • Différents types de symptômes de sevrage  

Il faut savoir que les symptômes de sevrage peuvent être physiquescomportementaux ou psychiques.

  • 1) Sur le plan des symptômes physiques

Ceux-ci apparaissent généralement de manière graduée, que ce soit immédiatement après l’arrêt de la consommation ou de façon différée (et ce, jusqu’à 10 jours après l’arrêt de la consommation). Ils peuvent aussi bien survenir suite à une consommation occasionnelle mais excessive que suite à une consommation importante de longue durée. Il est donc possible de ressentir certains symptômes de sevrage après une seule soirée un peu trop arrosée. Ce sont des symptômes bien connus, qui surviennent même chez des personnes qui ne présentent habituellement pas une dépendance physique à l’alcool : C’est la fameuse gueule de bois !

Il faut noter que les symptômes physiques de sevrage pourront être de type neurovégétatifs (sueurs, tremblements, tachycardie, etc.) et/ou digestifs (anorexie, nausées, vomissements, etc.) (SFA, 2015[2] ). De plus, ils varient fortement d’une personne à l’autre. C’est la raison pour laquelle ils doivent faire l’objet d’une évaluation par un professionnel de la santé, qui pourra prendre en compte l’état de santé global de la personne.

Le temps passant, les symptômes physiques peuvent soit :

  1. se réduire spontanément
  2. s’amplifier (les mêmes symptômes deviennent plus importants)
  3. se compliquer (hallucinations, convulsions). Ces complications sont potentiellement graves et dangereuses. Dans ce cas, prenez contact au plus vite avec votre médecin.

Ces symptômes physiques désagréables et parfois risqués sur le plan de la santé participent au maintien de la dépendance à l’alcool : en effet, il n’est pas rare que la personne re-consomme de l’alcool pour se soustraire à ces sensations physiques pénibles. Toutefois, ceux-ci sont globalement résolus sur un mois d’abstinence.

Il est impossible de prédire, pour les personnes citées en début d’article, laquelle risquerait de ressentir des symptômes de sevrage sévères. D’ailleurs, jusqu’à présent, aucune étude n’a permis de mettre en évidence la consommation minimale requise pour produire une dépendance physique (Haber, 2009[3] ).

Toutefois, le guide de bonnes pratiques établi en 2009 par Haber et ses collègues pour le département de la santé et du vieillissement du gouvernement Australien a relevé que les risques de complications seraient plus importants en fonction : 

  • Des habitudes actuelles de consommation. Les personnes ayant une consommation d’alcool chronique et massive (par exemple, 150g/jour), seraient plus à risque de présenter des symptômes de sevrage sévères. Toutefois, des personnes consommant de plus faibles niveaux d’alcool (par exemple  80g/jour) peuvent également expérimenter des complications de sevrage.
  • L’apparition de symptômes de manque au réveil (tremblements, nausées, anxiété).
  • Des antécédents de syndrômes de sevrage sévères (tels qu’une anxiété sévère, des hallucinations, etc.) 
  • La consommation régulière d’autres substances (benzodiazépines, stimulants, opiacés)
  • La présence de comorbidités psychiatriques (anxiété, psychose, dépression) oumédicales (épilepsie, maladies hépatiques sévères, maux de tête, etc.). 
  • 2) Sur le plan des symptômes comportementaux

Il est possible de regrouper sous cette catégorie les conduites à risque pour se procurer la substance, l’irritabilitéou encore les associations automatiques qui sont faites par la personne (par exemple « aller au café et boire de l’alcool » ou « fumer une cigarette et boire de l’alcool), etc. Ces symptômes, même s’ils sont moins délétères pour la santé de l’individu vont également participer au maintien de la dépendance, à nouveau, au travers d’un cercle vicieux (ils vont favoriser le recours à l’alcool et l’alcool va renforcer ces premiers).

  • 3) Sur le plan des symptômes psychiques

On peut noter des facteurs plus subjectifs tels que les ruminations, l’anxiété, les troubles de l’humeur, les pensées bloquantes, l'envie de boire, etc. Ceux-ci sont bien plus difficiles à désamorcer que les symptômes physiques etentretiennent également la dépendance à l'alcool. En effet, le découragement suscité par le fait de ne pas parvenir à arrêter de boire, le fait de penser régulièrement si ce n’est constamment à boire ou d’employer cette stratégie pour éviter de ressentir certaines émotions ou pensées désagréables, vont jouer un rôle important de maintien de la dépendance.

  • Réactions en chaîne

Les différents types de symptômes de sevrage vont jouer un effet pervers entre eux puisqu’ils vont s’alimenter les uns les autres : dans un premier temps, la personne boit pour éviter de ressentir des symptômes physiques de sevrage et, par la suite, elle continue à boire car elle se décourage de ne pas parvenir à arrêter de boire. D'où l'importance de pouvoir les prendre en charge de manière pluridisciplinaire (soutien médical pour les symptômes physiques et psychologique pour ceux d'ordre psychiques et comportementaux).

  • Que faire si vous ressentez des symptômes de sevrage ?

Si vous ressentez des symptômes de sevrage, vous pouvez recourir à des interventions multiples et graduées en fonction de votre état de santé, de vos besoins, de vos objectifs et de votre choix de soins. Cela nécessite que vous puissiez vous sentir suffisamment informé afin de pouvoir vous y préparer dans de bonnes conditions (choix du moment de sevrage, anticipation d’éventuels symptômes, etc.) De plus, il n’est pas recommandé de tout arrêter en même temps (alcool, tabac, médicaments, etc.) au risque de sur-ajouter des difficultés.

Vous trouverez ci-dessous quelques conseils qui pourront faciliter votre démarche d'abstinence ou de réduction de votre consommation :

  • a) Lorsque vous décidez d’entamer un sevrage physique, renseignez-vous à propos des possibilités d’arrêt de travail. Ne restez pas seul et ne prenez pas le volant.
  • b) Parlez de la prise en charge médicale avec votre médecin. Celui-ci pourra à la fois vous conseiller à propos des traitements existants pour contrer les symptômes de sevrage, mais également ceux pour éviter les symptômes associés.
  • c) Choisissez l’accompagnement qui vous convient le mieux (sevrage ambulatoire ou résidentiel, accompagnement psychologique en face à face ou en ligne). L'accompagnement psychologique vous permettra d'être soutenu dans la durée, bien après la dissipation des effets physiques du sevrage.
  • d) En cas d’urgence : faites appel aux services d’urgences générales ou psychiatriques, aux services de secours (112), ou encore à votre médecin de famille.
  • Autres informations sur le sevrage et les médications existantes :

http://www.aide-alcool.be/traitement-de-soutien
http://www.aide-alcool.be/symptomes-de-sevrage
http://www.aide-alcool.be/consommation-problematique-arreter

  • Vous souhaitez arrêter de boire ou réduire votre consommation ?

- En toute autonomie : www.aide-alcool.be/selfhelp
- Accompagné d’un psychologue de l’équipe aide-alcool : www.aide-alcool.be/accompagnement

 

 


 [1]Thiercelin, N., Lechevallier, Z. R., Rusch, E., & Plat, A. (2012). Facteurs de risque du delirium tremens: revue de la littérature. La Revue de médecine interne33(1), 18-22.

 [2]Société Française d’Alcoologie (2006). Evaluation des pratiques professionnelles en alcoologie. [En ligne] http://www.sfalcoologie.asso.fr/download/Svg_simple.pdf, Page consultée le 16 novembre 2015.

 [3]Haber, P. (2009). Guidelines for the treatment of alcohol problems. Canberra : Department of Health and Ageing. http://www.drugsandalcohol.ie/20201/1/Gudelines_for_treatment_of_alcohol_problems.pdf. Concernant les risques de complication, se référer à la page 51.

 

 

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23 déc 2014

Joyeux Noël et Bonne Année !

Catégorie: Nouvelles Auteur: Equipe aide-alcool.be 0 commentaire

 

 

 

En cette fin d'année, tout l'équipe d'aide-alcool.be tient à vous remercier de votre confiance et vous présente ses meilleurs voeux. Que la nouvelle année qui approche voit s'accomplir vos rêves et les projets qui vous tiennent à coeur !

 

 

 

image © Jérôme Rommé - Fotolia.com

 

02 déc 2014

Comment faire quand un proche boit trop ?

Catégorie: Accompagnement Auteur: Equipe aide-alcool.be 20 commentaires

Aide Famille


Que ce soit par l’intermédiaire de notre forum d’échange ou bien en nous contactant directement, vous êtes très nombreux à témoigner de la difficulté d’être confronté à la consommation excessive d’un proche. Les situations sont variées, mais toutes se rejoignent dans les sentiments partagés : l’incompréhension, la douleur, l’inquiétude, les regrets, parfois la colère…mais aussi l’envie d’aider, d’être présent, de soutenir et d’agir… sans savoir par où commencer.

Amis, parents, enfants, comment faire quand un proche boit trop ? 

Voici quelques pistes ou suggestions :

1) En parler…quand les conditions le permettent 

Pour évoquer le problème avec un proche alcoolique, il est important de trouver le moment approprié. En état d’ivresse, une personne n’est plus capable d’entendre ou de recevoir ce que vous voulez lui dire. Cela ne pourrait faire naître que de la frustration en vous et du découragement.

Essayez d'éviter les reproches ou de vouloir le convaincre de changer. Cela ne déboucherait que sur une dispute. Il est plus constructif d'essayer de mettre sur la table ce que vous ressentez et les conséquences de la consommation à votre niveau. En d'autres termes, les inconvénients que vous rencontrez en raison de la consommation de votre proche. Pour cela, formulez vos ressentis en commençant votre phrase par « je » (ce que vous ressentez) plutôt que par « tu », ce qui aboutirait probablement, sans le vouloir, à une forme de reproche.

2) Enoncer clairement les inconvénients que la consommation excessive d’alcool a pour vous

Essayez d'être clair quand vous éprouvez des inconvénients de la consommation excessive d'alcool. Par exemple, des rendez-vous qui n'ont pas été respectés, des disputes, etc... La personne qui boit en viendra probablement tôt ou tard à se représenter pour elle-même les inconvénients de sa consommation, ce qui peut déclencher une volonté de changement.

3) Eviter dans la mesure du possible de masquer les conséquences

Dans la mesure du possible, essayez de ne pas résoudre, ou le moins possible, les problèmes qui sont une conséquence directe de la consommation d'alcool de votre ami ou connaissance. Il est possible que vous l'ayez déjà fait à plusieurs reprises, avec de bonnes intentions. Cependant, le fait d'agir ainsi de manière systématique n'aide pas vraiment la personne à reconsidérer sa consommation. En effet, cette dernière ne se rend alors que très peu compte des conséquences négatives liées à sa consommation d’alcool, puisqu’en voulant bien faire, vous résolvez finalement ses problèmes à sa place.

Ce n'est qu'après avoir pesé le pour et le contre que naîtra la décision de changer de comportement. Si vous éliminez la plupart des inconvénients, cela ne peut pas faire émerger une motivation pour changer des habitudes de consommation. Gardez à l’esprit que vous ne pouvez pas résoudre le problème à la place de la personne concernée. La décision d’arrêter de boire ne peut venir que d’elle-même.

4) Chercher du soutien, ne pas rester seul dans la situation

Bien souvent, les proches des personnes consommatrices vivent l’alcoolisme avec honte et impuissance. Ces sentiments douloureux sont à l’origine d’une sensation d’isolement et d’enfermement. Il devient alors très important d’éviter de rester seul dans cette situation. En parler avec une personne de confiance peut aider à définir quelle pourrait être la meilleure attitude possible, et d’identifier les ressources, les soutiens disponibles autour de vous.

Cette personne de confiance peut être un autre membre de la famille, un ami, quelqu’un de proche de vous. Il peut s’agir, en outre, d’un professionnel compétent pour vous aider :

  • Votre médecin traitant peut vous accompagner et vous orienter vers une aide spécialisée dans votre région.
  • Un psychologue ou un psychiatre (en privé ou dans un centre de guidance) permet d’échanger à ce propos et d’identifier vos propres limites à ne pas dépasser pour votre propre bien-être et de voir dans quelle mesure vous pouvez être aidant, à votre niveau.
  • Des structures spécialisées proposent un accompagnement psychologique spécifique pour les proches de personnes alcooliques. De telles structures peuvent être identifiées au sein du répertoire d’adresses sur IDA Web.
  • Il existe en outre des lieux solidarité, des groupes d’entraide tels  :
    - Groupes Al-Anon (adultes)
    - Groupe Alateen (enfants ou adolescents) + chat en ligne (2è et 4è lundi du mois) de 13 à 18 ans, dans l’anonymat
    - Groupes Vie Libre
    - Gepta (groupes d’entraide pour les parents et les proches de personnes toxicomanes et alcooliques) 

5) En cas d’extrême urgence

En dernier recours, dans une situation où le comportement de la personne alcoolique entraîne une mise en danger d’elle-même ou pour les autres, faites appel aux services de secours. 


Pour en savoir plus

Informations pour les parents et la famille

Informations pour les partenaires

Informations pour les amis

GEPTA  - Quand l'entourage accompagne les professionnels dans le domaine des assuétudes

Article "Le co-alcoolisme : un enfer pavé de bonnes intentions" Revue Equilibre, 2008

 

10 sep 2014

Faire goûter de l’alcool à ses enfants, une expérience sans conséquences ?

Catégorie: Recherches Auteur: Equipe aide-alcool.be 0 commentaire

Alcool et repas de familleGoûter un peu d’alcool en famille est souvent la première façon dont les enfants sont initiés à cette substance. C’est pourquoi John E. Donovan, professeur de psychiatrie et d’épidémiologie à l’Université de Pittsburgh (USA), s’est intéressé aux conséquences de cette expérience précoce : 

« Pour de nombreux enfants, le ‘premier verre’ n’est pas la première expérience de consommation d’alcool», souligne Robert A. Zucker, directeur du Centre de recherche sur la toxicomanie à l’Université du Michigan. "En fait, bien que les données de l’étude indiquent que seulement 7% des enfants de 12 ans ont déjà bu un verre, plus de 50% des enfants de 12 ans et environ 33% des enfants de 8 ans en ont déjà bu une gorgée." 

Mais doit-on vraiment s’inquiéter d’une telle consommation ? 

Car si de nombreuses études ont montré que les comportements précoces d’alcoolisation sont impliqués dans le développement ultérieur de problèmes de dépendance, très peu d'entre elles se sont intéressées à une consommation de quelques gorgées.

Donovan, dans une recherche précédente, avait révélé que goûter de l’alcool à l’âge de 10 ans était significativement lié à l’apparition précoce de la consommation d’alcool, elle-même associée à de nombreuses conséquences négatives à l’adolescence et à l’âge adulte, tels que la dépendance à l’alcool, aux drogues ou aux médicaments, la délinquance, les comportements sexuels à risque, les accidents de voiture, les problèmes d’emploi, etc. Néanmoins l’auteur précise ne pas pouvoir répondre quant à l’incidence de goûter un peu d’alcool pendant l’enfance.

C’est pourquoi son équipe a tenté de répondre à cette question en suivant sur plusieurs années la consommation d’alcool de 452 enfants âgés de 8 à 10 ans. 

Voici les deux conclusions principales de cette étude :

  • Tout d’abord, les enfants qui ont goûté de l’alcool avant l’âge de 12 ans rapportent que leurs parents sont plutôt favorables à cette expérience, et plus susceptibles d’être eux-mêmes des consommateurs. 
  • Ensuite, ceux qui avaient déjà goûté précocement n’ont pas développé plus de problèmes de comportement à l’adolescence que les autres. 

Cette constatation semblerait donc indiquer que boire exceptionnellement quelques gorgées d’alcool ne serait pas un problème, qu’il ne s’agirait pas d’un indicateur précoce du développement de problèmes par la suite.

Cependant, cette étude démontre par ailleurs que goûter de l’alcool précocement est fortement lié au modèle parental.  « Les enfants n’observant pas de désapprobation de la part de leurs parents sur le fait de boire quelques gorgées d’alcool seront plus susceptibles de faire un premier pas vers la consommation d’alcool. Plus que cela, si les parents boivent devant leurs enfants, ceux-ci seront plus enclins à boire ou à goûter l’alcool de manière précoce. » déclare le Pr. Donovan. 

La question de l’incidence de quelques gorgées d’alcool pendant l’enfance en comparaison avec un verre « normal » reste donc entière. Par contre, la culture et les habitudes familiales vis-à-vis de l'alcool auraient clairement leur importance dans les futures habitudes de l'enfant

L’auteur appelle donc à la prudence sur le fait de consommer devant de jeunes enfants et à rester vigilant quant aux messages envoyés au sujet de l’alcool. Il ajoute qu’à l’inverse, aucune étude n’établit que cette première expérience avec l’alcool, à la maison, soit un facteur de protection. D’autres études seront donc nécessaires pour mieux comprendre les implications positives ou négatives de la consommation précoce d’alcool. 


Référence de l’article : John E. Donovan, Brooke S. G. Molina. Antecedent Predictors of Children's Initiation of Sipping/Tasting Alcohol. Alcoholism: Clinical and Experimental Research, 2014; DOI: 10.1111/acer.12517.

Source : Alcoholism: Clinical & Experimental Research. "Young children's sipping/tasting of alcohol reflects parental modeling." ScienceDaily. ScienceDaily, 26 August 2014. <www.sciencedaily.com/releases/2014/08/140826205509.htm>.

Image © Robert Kneschke - Fotolia.com

 

18 jui 2014

Serial Buveur / Social Loseur : une expérience interactive

Catégorie: Prévention Auteur: Equipe aide-alcool.be 0 commentaire

L’agence de communication Cohn & Wolfe a développé une expérience digitale innovante et intéressante pour prendre conscience de l'impact d'une consommation excessive sur la vie sociale d'un jeune. 

A travers la navigation sur le site "Serial Buveur, Social Loseur", nous faisons connaissance avec le personnage principal, Antoine, qui perd pied à cause d’une consommation excessive lors d'une soirée. Il n’est plus maître de ses actes ni de son image virtuelle. Le fil de sa soirée lui revient petit à petit lorsqu’il le découvre le lendemain sur les réseaux sociaux.

Pour suivre sa soirée, il suffit de vous connecter au site et de le faire défiler vers le bas avec votre souris. Vous pourrez aussi répondre à un test rapide qui vous permettra de découvrir à quel personnage vous ressemblez le plus.

Une expérience percutante que nous vous invitons à découvrir rapidement en cliquant sur l’image ci-dessous.

Serial Buveur - Social Loser

 

02 jui 2014

L’OMS appelle les gouvernements à redoubler d’efforts pour éviter les décès et les maladies liés à l’alcool

Catégorie: Statistiques Auteur: Equipe aide-alcool.be 0 commentaire

La dernière édition du rapport sur l’alcool et la santé au niveau mondial [Global Status Report on Alcohol and Health 2014, OMS] présente, pour les 194 Etats membres de l’OMS, le profil de la consommation d’alcool, ses répercussions sur la santé publique et les mesures prises dans ce domaine.

Selon ce rapport, en 2012, l’usage nocif d’alcool a été à l’origine de 3,3 millions de décès dans le monde. La consommation d'alcool aurait un impact sur l'incidence des maladies (plus de 200 maladies ont été référencées), sur les accidents et autres problèmes de santé, mais aussi sur l’évolution et le pronostic de ces troubles.

L’étude avance que le pourcentage de décès liés à l’alcool est plus élevé chez les hommes (7,6%) que chez les femmes (4%), même si, d’après certaines données, les femmes pourraient être plus vulnérables face à certains problèmes de santé liés à l’alcool (pour plus de détails à ce sujet, cliquez ici). De plus, les auteurs s’inquiètent de l’augmentation constante de l’usage de l’alcool dans la population féminine.

En outre, le coût social de la consommation d’alcool représenterait 125 billions d’euros dans l’Union Européenne (Anderson et al. 2006). Et il est important de noter que ces chiffres ne prennent pas en compte la douleur, la souffrance et plus généralement la diminution de la qualité de vie que ressentent les consommateurs d’alcool ainsi que leurs proches.

Pour mieux comprendre pourquoi ces chiffres sont si impressionnants, le modèle suivant décrit la diversité et la complexité des facteurs qui interviennent, directement ou indirectement, dans les causes de décès et d’incapacité liées à la consommation d’alcool.

 

En conclusion de ce rapport, parmi les mesures retenues pour réduire l’impact nocif de l’alcool, l’OMS pointe l’action des professionnels de santé et recommande, entre autres, que les personnes et les familles touchées par l'usage nocif de l'alcool aient accès à des services de prévention et de soins abordables et efficaces.

 

 

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