11 jui 2018

Boissons alcoolisées et risques pour la santé : quelles limites et quels moyens d'action ?

Catégorie: Nouvelles Auteur: Equipe www.aide-alcool.be 1 commentaire

La Belgique, via le Conseil Supérieur de la Santé (CSS), vient de formuler des recommandations très pratiques visant à aider la population générale à faire la part des choses en matière de consommation d’alcool, et ce à la lumière de récentes études scientifiques.

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29 déc 2017

Fêtes de fin d'année : comment gérer sa consommation ?

Catégorie: Astuces Auteur: Equipe aide-alcool.be 1 commentaire

Synonyme de convivialité, l’alcool se boit entre amis, en famille, à l’occasion d’un repas, d’un apéritif, d’une fête... et il est parfois difficile de dire non face à l'attitude de certaines personnes. Ces dernières ne font pas qu'offrir à boire.. elles insistent également pour que vous buviez !

Vous avez peut-être déjà entendu les phrases suivantes :

«Allez, tu vas bien boire un verre avec nous !»

"Noel ça se fête !" Tu bois pas...t'as pas envie de faire la fête ?"

«Pourquoi ne bois-tu pas ? Tu es malade ou quoi ?»

«Un petit verre ne peut pas te faire de mal...»

 «Tu en prendras bien un autre»

« Un dernier pour la route ? »

Il peut parfois être difficile de dire non, mais l'on peut néanmoins s'y préparer. Voici quelques astuces : 

  • Dire clairement «Non merci» et, si vous en ressentez le besoin, donner éventuellement une raison :

- "J'ai mal à la tête"

- "J'ai des problèmes d'estomac"

- "Je prends des antibiotiques"

- "Je n'en ai pas envie"

- "Je suis fatigué et je serais de suite cassé"

- "Je ne supporte pas bien l'alcool"

- "Ca ne me réussit pas"

  • Faire un geste de refus amical sans devoir pour autant dire un mot.
  • Commander une boisson non alcoolisée. On oublie trop souvent de proposer un choix de softs à côté des boissons alcoolisées. N'hésitez à proposer votre propre sélection de boissons telles que champagne sans alcool, jus de pomms pétillants ou même de réaliser des cocktails sans alcool avec de nouveaux goûts et des couleurs originales !  
  • Quitter la table juste avant une nouvelle tournée. Et n'oubliez pas de prendre alors votre verre avec vous en sortant de table. Vous éviterez ainsi de vous retrouver avec un verre à nouveau rempli au moment de vous rasseoir.
  • Ne pas avoir de verre vide à la main. Un verre vide appelle à être rempli !
  • Informer  votre entourage afin qu’il puisse vous aider dans cette situation

 

26 jui 2017

Bel été à tous !

Catégories: Astuces, Mocktail Auteur: Equipe aide-alcool.be 0 commentaire

Terrasses ensoleillées, barbecues familiaux, fêtes entre amis, vacances à la plage … L'été qui débute est synonyme de plaisir et de lâcher prise… mais démultiplie les occasions de consommer de l’alcool.

Pourtant, soleil et alcool ne font pas bon ménage. en effet, il favorise la déshydratation et affaiblit les mécanismes d’adaptation de l’organisme à la chaleur. Alors, attention aux coups de chaud !

Voici quelques astuces pour profiter de l’été, en toute tranquillité :

  • Buvez de l'eau si vous avez soif. L'alcool ne permet pas de calmer la soif, au contraire !
  • Si vous buvez, alternez avec des boissons non alcoolisées, et restez à l’ombre pour limiter les effets liés à la déshydratation
  • Ne mélangez pas plusieurs sortes de boissons alcoolisées
  • Profitez des cocktails sans alcool, riches en fruits de saison et en vitamines !

Cocktail sans alcoolUn exemple de recette à consommer sans modération : Le cocktail Soleil ! Source e-santé.fr 

Pour 6 personne(s) Ingrédients : 3 mangues (ou du nectar de mangue), 4 à 5 oranges à jus, 2 citrons verts, 1 grande boîte de litchis au naturel, 40 g de sucre en poudre, 1 cuil à café de gingembre en poudre, Glaçons ou glace pilée

Pelez les mangues et détachez toute la chair.

Mettez-la dans le mixer (ou utilisez le nectar de mangue)

Pressez le jus des oranges et des citrons, ajoutez-le.

Versez le contenu de la boîte de litchis. Ajoutez le sucre et le gingembre.

Mixez jusqu'à ce que le jus soit bien homogène.

Mettez-le au frais jusqu'au moment de servir. 

 

...et pour les premiers à profiter de l'été...

vacances

 

05 mai 2017

Abstinence ou Modération ?

Catégorie: Nouvelles Auteur: Equipe www.aide-alcool.be 0 commentaire

Abstinence ou Modération ? Quelle stratégie est le plus efficace ou est le mieux adaptée à telle ou telle situation ?

Des éléments de réponse développés sur Aide-Alcool, au sein d'un nouveau thème :

Abstinence ou Modération : Cliquez ICI pour accéder à l'article complet.

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12 jui 2016

L’utilisation de la pleine conscience dans le traitement de la dépendance à l’alcool

Catégorie: Accompagnement Auteur: Equipe aide-alcool 3 commentaires

La pleine conscience, qu’est-ce que c’est ?

La méditation de pleine conscience désigne la « manière de porter son attention, intentionnellement, au moment présent, sans porter de jugement » [1]. C’est ainsi que Jon Kabat-Zinn, docteur en biologie moléculaire de l’université du Massachusetts, définit la "Mindfulness", ou, en français, "Pleine conscience".

Cette pratique est inspirée des techniques de méditation bouddhistes, dont il a soustrait le décorum oriental et les références spirituelles. Le résultat est une méthode de méditation simple, sans références culturelles, ni acrobaties physiques (par ex : position du lotus), qui s’acquiert par la pratique et procure des effets réels sur le bien-être, la performance ou l'amélioration de la santé [2].

Les grands principes de la pleine conscience :

  • Observer ce qui vient, tel qu’il vient, à l’instant présent
  • Aborder avec bienveillance et curiosité les pensées et émotions inconfortables, qui ne sont plus subies, mais considérées comme des expériences de vie
  • Accepter plutôt qu’éviter
  • Sortir d’un fonctionnement en « pilote automatique » pour vivre chaque instant pleinement
  • L’expérientiel prime : la pratique régulière de la pleine conscience est au cœur de la démarche.

Concrètement, comment cela se passe-t-il ?

Idéalement, la pleine conscience requiert une pratique quasi-quotidienne, en y consacrant un peu de temps chaque jour pour en retirer un bénéfice maximum. Cela peut se faire de manière formelle (focalisation sur un élément particulier, par exemple la respiration) ou de manière informelle (dans des moments de vie quotidienne, tels que prendre une douche ou se brosser les dents).

Exemple d’exercice de pleine conscience basé sur la respiration :

http://sites.uclouvain.be/mindfulness/mp3/BW4.mp3

En outre, des programmes spécifiques existent, généralement organisés en groupe, sous la forme de séances guidées de 2h pendant 8 semaines.

Les programmes dispensés en Belgique : cliquez ici

 

L'utilisation de la Pleine Conscience dans le traitement des addictions

L’apparition de la pleine conscience dans les soins de santé date de plusieurs décennies. En effet, ces 30 dernières années la psychologie scientifique et la médecine ont montré un intérêt croissant pour cette pratique. Dans cette lignée, début des années 2000,  le psychologue Alan Marlatt a élaboré un programme spécifique de prévention de la rechute addictive basé sur l’utilisation de la pleine-conscience. Ce programme, qui a démontré son efficacité [3], a pour objectif d’aider les personnes qui présentent des comportements addictifs à « observer les choses telles qu’elles sont réellement », au lieu de se focaliser sur le futur et la prochaine consommation.

Aborder autrement les envies de boire

Quand une personne cherche à modifier sa consommation d’alcool, c’est parfois difficile d'accepter les envies très fortes (dit « craving ») qui apparaissent tout au long des diverses tentatives d’arrêt ou de réduction. Bien souvent, en réaction, la tendance de la majorité des personnes est de vouloir éliminer au plus vite ces envies et les pensées qui y sont associées. Pourtant, paradoxalement, cette « lutte » va donner de plus en plus de poids à ces pensées et envies par un phénomène dit de « rebond », autrement dit l’inverse de l’effet recherché.

Prenons un exemple : si l’on vous demande de ne pas penser à un éléphant rose pendant 2 minutes, cette pensée et l’image s’imposeront à vous et il deviendra impossible de vous en débarrasser. C’est exactement le même phénomène pour les pensées concernant l’alcool. Les envies d’alcool émergent et vous essayez de vous en débarrasser, de vous concentrer sur votre objectif de ne pas consommer. Minute après minute, malgré toute votre volonté, ces pensées concernant l’alcool occupent de plus en plus votre esprit et il devient de plus en plus difficile de les éviter. Plus vous luttez et plus la tension augmente, au point qu’il devient difficile de s'empêcher de consommer en dépit des conséquences négatives.

L'approche des addictions basée sur la pleine conscience (MBRP pour Mindfulness-Based Relapse Prevention ou prévention de la rechute basée sur la pleine conscience) a pour but d'apprendre aux personnes concernées à ne plus lutter, mais au contraire d’accepter, comme elles se présentent, ces envies, les pensées et les émotions qui les accompagnent.  Il s’agit de les aborder comme des expériences de vie sans chercher à les modifier ou y porter de jugement.

Ainsi, les envies qui ne sont plus subies mais acceptées avec bienveillance, finiront par s'estomper pour disparaitre. C'est une manière de sortir des réactions automatiques.

"Tout ce à quoi on résiste persiste et tout ce qu'on embrasse s'efface" (Carl Gustav Jung)

Voici une vidéo qui illustre le phénomène de rebond et la possibilité d’en sortir par le biais de la pleine conscience :

 

Quelle efficacité?

Aujourd’hui, il existe d’un nombre relativement important d’études scientifiquement valides (comparaisons avec des groupes témoins, répartition aléatoire des sujets, évaluation avant et après les séances, etc.) attestant de l’intérêt de la méditation pleine conscience dans différents troubles médicaux ou psychiatriques (stress, cardiologie, douleurs chroniques, dermatologie, troubles respiratoires, rechute dépressive, etc.).

Dans le cadre de la prévention de la rechute alcoolique, Bowen et ses collègues [4] ont récemment mené une étude dans une clinique des addictions, incluant 168 sujets consommateurs d’alcool. Le groupe traité par le programme MBPR (Mindfulness Based Relapse Prevention, traduit programme de prévention de la rechute basée sur la pleine conscience) présentait une réduction significative des consommations durant les 2 mois de suivi post-traitement ainsi qu’une diminution de l’envie de consommer. Plus de 50% du groupe MBRP avait poursuivi la pratique de la pleine conscience 4 mois après la fin du programme. Dans une autre étude [5], ils ont également montré la supériorité de ce type de traitement après un délai de 12 mois en comparaison des traitements habituels de prévention des rechutes.

Néanmoins, cela n’en fait pas la solution unique au problème de sur-consommation alcoolique. Tout comme d’autres stratégies d’aide, il s’agit là d’un outil supplémentaire et complémentaire dont l’utilisation ne sera pas adaptée à toutes les situations (elle est contre-indiquée par exemple dans le cas d’une dépendance alcoolique sévère, d’une dépression sévère, de troubles psychotiques, dissociatifs, etc.). Parlez-en toujours avec votre médecin ou les intervenants qui sont autour de vous.

D'autres informations sur le net 

http://www.cps-emotions.be/mindfulness/

http://www.mindfulness-belgium.net/

http://www.association-mindfulness.org/

Pour aborder en douceur la pratique de la pleine conscience, le site « Petit Bambou » propose un programme de découverte simple et gratuit. Celui-ci permet de faire une première expérience de la méditation afin de se familiariser avec certaines techniques. Il est composé de 8 séances de 10 minutes chacune. https://www.petitbambou.com/

Mindfulness

Références

- [1] Kabat-Zinn, J. (1994). Wherever You Go, There You Are: Mindfulness Meditation in Everyday Life :Hyperion.

- [2] RTBF, R. (2014). La Belgique s'ouvre à la Pleine conscience ("Mindfulness"). [online] RTBF Info. Available at: https://www.rtbf.be/info/societe/detail_la-belgique-s-ouvre-a-la-pleine-conscience-mindfulness?id=8365189 [Accessed 8 Jul. 2016].

- [3] Bowen, S., Chawla, N., Marlatt, G., Azarmsa, S., Bourrit, F., Dunker Scheuner, D. and Suchet, M. (2013). Addictions. Bruxelles: De Boeck.

- [4] Bowen S., Chawla N., Collins S.E., et al.(2009). Mindfulnessbased relapse prevention for substance use disorders: A pilot efficacy trial. Subst Abus ;30:295-305.

- [5] Bowen S., Witkiewitz K., Clifasefi S.L., et al. (2014). Relative efficacy of mindfulness-based relapse prevention, standard relapse prevention, and treatment as usual for substance use disorders: A randomized clinical trial. JAMA Psychiatry;71: 547-56.

 

31 mai 2016

L’alcool, un problème dès l’adolescence ?

Catégories: Famille, Adolescence Auteur: Equipe aide-alcool 0 commentaire

Etat des lieux des consommations auprès des jeunes belges

Alcool chez les jeunesLe rapport (2015) d’Eurotox sur l’usage des drogues en Wallonie et à Bruxelles met en avant l’ancrage de la consommation d’alcool dans les mœurs des jeunes belges.

D’après l’enquête HBSC de 2010 [1], 26% des jeunes de 10 à 18 ans en Wallonie et 15% des jeunes de 10 à 18 ans à Bruxelles, déclarent avoir été ivres plus d’une fois au cours de leur vie. Ces chiffres sont à prendre en considération, car des consommations excessives précoces d’alcool peuvent avoir des effets délétères sur le développement, notamment en raison du fait que certaines régions cérébrales ne terminent leur maturation qu’en fin d’adolescence.

Toujours d’après Eurotox (2015) [2], l’expérimentation des conduites d’alcoolisation est plus précoce que par le passé, et ce, autant pour les garçons que pour les filles.

Par exemple, 85 % des jeunes de 12-20 ans, scolarisés en Wallonie et à Bruxelles, ont déjà consommé une boisson alcoolisée.

Par contre, les problèmes de surconsommation (comme le binge-drinking) surviennent davantage chez des garçons de 15 ans et plus, essentiellement dans des contextes festifs. 10 % des jeunes hommes de 15 à 24 ans connaissent ou ont déjà connu des problèmes liés à leur consommation d'alcool. Et dans ce groupe, la proportion de buveurs quotidiens est presque de 5 %.

La « Déclaration de politique régionale 2014-2019 » insiste sur le soutien aux initiatives de réduction des risques et, par conséquent, au sujet des usages problématiques de l’alcool chez les jeunes. [3]

Toutefois, les consommations des jeunes se différencient de celles des adultes : rares sont les jeunes qui consomment de manière quotidienne, au contraire de leurs aînés (2,5% des 12-20 ans contre 10% de la population adulte) [2].

Aussi, ces conduites de consommation sont à relativiser et à placer dans un contexte particulier : celui de l’adolescence.

Spécificités de l’adolescence

L’adolescence est par définition la période de transition entre l’enfance et l’âge adulte. C’est une période de remaniements physiques et psychologiques au sein de laquelle les adolescents veulent se différencier des plus jeunes, mais aussi du groupe d’appartenance de leurs parents. Ils s’affirment, remettent en question les limites établies et s’affilient généralement à leurs groupes de pairs.

La période de l’adolescence est connue pour être une période d’expérimentation, de prise de risques. À ce sujet, les consommations d’alcool et d’autres produits n’échappent pas à la règle.

Ces particularités de l’adolescence sont liées au travail « de la crise » (crise pubertaire, identitaire, pulsionnelle) qui émerge chez le sujet adolescent. Quelque chose fait crise pour le sujet et un travail psychique s’élabore autour de la question des limites, des transgressions, de l’identité, de l’appartenance, etc. [4]

Chez les adolescents et les jeunes adultes, ce sont davantage les comportements sous l’influence de l’abus d’alcool qui sont les plus préoccupants (conduite d’un véhicule, rapports sexuels non protégés, bagarres, etc.).

Aussi, des consommations abusives à l’adolescence ne donneront pas nécessairement lieu à des conduites de dépendance à l’âge adulte. Il faut sur ce point distinguer les conduites expérimentales des conduites de consommation qui risquent de s’ancrer dans les habitudes de l’individu (par exemple, un comportement systématique pour répondre à l’ennui, la recherche de sensations, l’évitement émotionnel, etc.)

Néanmoins, même si beaucoup de jeunes ne rencontrent pas de problèmes dans leur consommation d’alcool et font plutôt preuve de bon sens, il reste nécessaire d’investir dans des stratégies qui leur proposent un cadre structurant et les aident à découvrir des repères et des valeurs leur permettant de gérer leurs consommations et de mieux appréhender les différents enjeux en présence (pression publicitaire et stratégies des alcooliers, comportement à l’égard des pairs, messages et exemples parentaux, etc.).

Les jeunes et l'alcool : prendre sa place en tant que parent ou professionnel...

Que ce soit en tant que parent ou en tant que professionnel, souvent, les consommations d’alcool questionnent. Pour répondre à ces questionnements, différentes associations et fédérations ont compilé les informations importantes sous forme de brochures ou de documents :

1)   Pour les parents  

En Belgique, plusieurs initiatives ont également vu le jour : le site « Jeunes et alcool » répond aux questions des enseignants, parents, médecins, éducateurs, chefs scouts, etc. L'objectif est d’informer et d’outiller sur la thématique "alcool", en apportant une vision globale et nuancée sur ces questions.

En France, la fédération Addiction propose un document à l’intention des parents d’adolescents. Ce document propose des balises pour une question fréquemment posée : « comment gérer la consommation des adolescents, quelles règles suivre ? »

2)   Pour les professionnels  

Le Groupement Romand d’Etude des Addictions propose un document réalisé à l’attention des professionnels qui sont confrontés à la problématique des addictions chez les adolescents.

3)   Pour les jeunes  

En tant que jeune, il peut arriver un moment où l’on souhaite se poser et faire le bilan de ses consommations. Pour ce faire, le site « Stop ou encore ? » propose de se tester de manière autonome et anonyme.

Pour les plus jeunes : http://www.jarretequandjeveux.org/fr/accueil

Le site www.aide-alcool.be est également de plus en plus ciblé par les jeunes adultes. Ils y trouvent un suivi anonyme, gratuit, parfois en complément d’un autre accompagnement. Le programme d’aide en ligne avec un psychologue est réservé aux belges. Les étrangers peuvent également trouver des ressources via le programme en Selfhelp.

Vers quelles structures se tourner lorsqu'on se sent dépassé

Différentes structures existent pour rencontrer des professionnels spécialisés dans le domaine des assuétudes et de l’adolescence. Pour simplement poser vos questions ou trouver un soutien plus conséquent dans le cas de consommations à risque chez un jeune :

Des lieux de consultation prioritaires pour les jeunes et leur entourage :

Des lieux d’écoute :

  • Tel 103 pour les jeunes, écoute anonyme et gratuite pour poser tes questions, être écouté sans jugement
  • Tel 107 pour les parents, écoute anonyme et gratuite, sans jugement.
  • Infor-Drogue (permanence téléphonique anonyme au 02/227.52.52)

Des forums d’échanges pour les jeunes (toutes thématiques) :

  • http://www.parolesdados.be/ : un forum d’échange entre jeunes, des questions-réponses à poser à des professionnels, des sondages et des dossiers explicatifs à propos de thématiques adolescentes.
  • http://www.passado.be/ : un forum de discussion et différentes pages pour se détendre (écouter de la musique, lire, découvrir des initiatives artistiques par ou pour les jeunes), un relai vers une structure d’aide spécialisée à Bruxelles.

Des professionnels de première ligne :

  • les psychologues
  • le PMS de ton école
  • etc.

Informations pour aller plus loin

Sur le site d’aide-alcool :

Références :

[1] Health Behavior in School-aged Children (2010). Enquête sur les consommations problématiques d’alcool chez les jeunes. [En ligne], page consultée le 29-03-2016.

[2] Eurotox, 2015. Rapport sur l’usage des drogues en Wallonie et à Bruxelles.

[3] Région Wallonne, Déclaration de Politique Régionale 2014-2019. [En ligne], page consultée le 01 mars 2016.

[4] Le Breton, D. (2014). Adolescence et conduites à risque. Yapaka, éditions Fabert. 

 

31 mai 2016

L’alcool, un problème dès l’adolescence ?

Catégories: Famille, Adolescence Auteur: Equipe aide-alcool 0 commentaire

Etat des lieux des consommations auprès des jeunes belges

Alcool chez les jeunesLe rapport (2015) d’Eurotox sur l’usage des drogues en Wallonie et à Bruxelles met en avant l’ancrage de la consommation d’alcool dans les mœurs des jeunes belges.

D’après l’enquête HBSC de 2010 [1], 26% des jeunes de 10 à 18 ans en Wallonie et 15% des jeunes de 10 à 18 ans à Bruxelles, déclarent avoir été ivres plus d’une fois au cours de leur vie. Ces chiffres sont à prendre en considération, car des consommations excessives précoces d’alcool peuvent avoir des effets délétères sur le développement, notamment en raison du fait que certaines régions cérébrales ne terminent leur maturation qu’en fin d’adolescence.

Toujours d’après Eurotox (2015) [2], l’expérimentation des conduites d’alcoolisation est plus précoce que par le passé, et ce, autant pour les garçons que pour les filles.

Par exemple, 85 % des jeunes de 12-20 ans, scolarisés en Wallonie et à Bruxelles, ont déjà consommé une boisson alcoolisée.

Par contre, les problèmes de surconsommation (comme le binge-drinking) surviennent davantage chez des garçons de 15 ans et plus, essentiellement dans des contextes festifs. 10 % des jeunes hommes de 15 à 24 ans connaissent ou ont déjà connu des problèmes liés à leur consommation d'alcool. Et dans ce groupe, la proportion de buveurs quotidiens est presque de 5 %.

La « Déclaration de politique régionale 2014-2019 » insiste sur le soutien aux initiatives de réduction des risques et, par conséquent, au sujet des usages problématiques de l’alcool chez les jeunes. [3]

Toutefois, les consommations des jeunes se différencient de celles des adultes : rares sont les jeunes qui consomment de manière quotidienne, au contraire de leurs aînés (2,5% des 12-20 ans contre 10% de la population adulte) [2].

Aussi, ces conduites de consommation sont à relativiser et à placer dans un contexte particulier : celui de l’adolescence.

Spécificités de l’adolescence

L’adolescence est par définition la période de transition entre l’enfance et l’âge adulte. C’est une période de remaniements physiques et psychologiques au sein de laquelle les adolescents veulent se différencier des plus jeunes, mais aussi du groupe d’appartenance de leurs parents. Ils s’affirment, remettent en question les limites établies et s’affilient généralement à leurs groupes de pairs.

La période de l’adolescence est connue pour être une période d’expérimentation, de prise de risques. À ce sujet, les consommations d’alcool et d’autres produits n’échappent pas à la règle.

Ces particularités de l’adolescence sont liées au travail « de la crise » (crise pubertaire, identitaire, pulsionnelle) qui émerge chez le sujet adolescent. Quelque chose fait crise pour le sujet et un travail psychique s’élabore autour de la question des limites, des transgressions, de l’identité, de l’appartenance, etc. [4]

Chez les adolescents et les jeunes adultes, ce sont davantage les comportements sous l’influence de l’abus d’alcool qui sont les plus préoccupants (conduite d’un véhicule, rapports sexuels non protégés, bagarres, etc.).

Aussi, des consommations abusives à l’adolescence ne donneront pas nécessairement lieu à des conduites de dépendance à l’âge adulte. Il faut sur ce point distinguer les conduites expérimentales des conduites de consommation qui risquent de s’ancrer dans les habitudes de l’individu (par exemple, un comportement systématique pour répondre à l’ennui, la recherche de sensations, l’évitement émotionnel, etc.)

Néanmoins, même si beaucoup de jeunes ne rencontrent pas de problèmes dans leur consommation d’alcool et font plutôt preuve de bon sens, il reste nécessaire d’investir dans des stratégies qui leur proposent un cadre structurant et les aident à découvrir des repères et des valeurs leur permettant de gérer leurs consommations et de mieux appréhender les différents enjeux en présence (pression publicitaire et stratégies des alcooliers, comportement à l’égard des pairs, messages et exemples parentaux, etc.).

Les jeunes et l'alcool : prendre sa place en tant que parent ou professionnel...

Que ce soit en tant que parent ou en tant que professionnel, souvent, les consommations d’alcool questionnent. Pour répondre à ces questionnements, différentes associations et fédérations ont compilé les informations importantes sous forme de brochures ou de documents :

1)   Pour les parents  

En Belgique, plusieurs initiatives ont également vu le jour : le site « Jeunes et alcool » répond aux questions des enseignants, parents, médecins, éducateurs, chefs scouts, etc. L'objectif est d’informer et d’outiller sur la thématique "alcool", en apportant une vision globale et nuancée sur ces questions.

En France, la fédération Addiction propose un document à l’intention des parents d’adolescents. Ce document propose des balises pour une question fréquemment posée : « comment gérer la consommation des adolescents, quelles règles suivre ? »

2)   Pour les professionnels  

Le Groupement Romand d’Etude des Addictions propose un document réalisé à l’attention des professionnels qui sont confrontés à la problématique des addictions chez les adolescents.

3)   Pour les jeunes  

En tant que jeune, il peut arriver un moment où l’on souhaite se poser et faire le bilan de ses consommations. Pour ce faire, le site « Stop ou encore ? » propose de se tester de manière autonome et anonyme.

Pour les plus jeunes : http://www.jarretequandjeveux.org/fr/accueil

Le site www.aide-alcool.be est également de plus en plus ciblé par les jeunes adultes. Ils y trouvent un suivi anonyme, gratuit, parfois en complément d’un autre accompagnement. Le programme d’aide en ligne avec un psychologue est réservé aux belges. Les étrangers peuvent également trouver des ressources via le programme en Selfhelp.

Vers quelles structures se tourner lorsqu'on se sent dépassé

Différentes structures existent pour rencontrer des professionnels spécialisés dans le domaine des assuétudes et de l’adolescence. Pour simplement poser vos questions ou trouver un soutien plus conséquent dans le cas de consommations à risque chez un jeune :

Des lieux de consultation prioritaires pour les jeunes et leur entourage :

Des lieux d’écoute :

  • Tel 103 pour les jeunes, écoute anonyme et gratuite pour poser tes questions, être écouté sans jugement
  • Tel 107 pour les parents, écoute anonyme et gratuite, sans jugement.
  • Infor-Drogue (permanence téléphonique anonyme au 02/227.52.52)

Des forums d’échanges pour les jeunes (toutes thématiques) :

  • http://www.parolesdados.be/ : un forum d’échange entre jeunes, des questions-réponses à poser à des professionnels, des sondages et des dossiers explicatifs à propos de thématiques adolescentes.
  • http://www.passado.be/ : un forum de discussion et différentes pages pour se détendre (écouter de la musique, lire, découvrir des initiatives artistiques par ou pour les jeunes), un relai vers une structure d’aide spécialisée à Bruxelles.

Des professionnels de première ligne :

  • les psychologues
  • le PMS de ton école
  • etc.

Informations pour aller plus loin

Sur le site d’aide-alcool :

Références :

[1] Health Behavior in School-aged Children (2010). Enquête sur les consommations problématiques d’alcool chez les jeunes. [En ligne], page consultée le 29-03-2016.

[2] Eurotox, 2015. Rapport sur l’usage des drogues en Wallonie et à Bruxelles.

[3] Région Wallonne, Déclaration de Politique Régionale 2014-2019. [En ligne], page consultée le 01 mars 2016.

[4] Le Breton, D. (2014). Adolescence et conduites à risque. Yapaka, éditions Fabert. 

 

31 mai 2016

L’alcool, un problème dès l’adolescence ?

Catégories: Famille, Adolescence Auteur: Equipe aide-alcool 0 commentaire

Etat des lieux des consommations auprès des jeunes belges

Alcool chez les jeunesLe rapport (2015) d’Eurotox sur l’usage des drogues en Wallonie et à Bruxelles met en avant l’ancrage de la consommation d’alcool dans les mœurs des jeunes belges.

D’après l’enquête HBSC de 2010 [1], 26% des jeunes de 10 à 18 ans en Wallonie et 15% des jeunes de 10 à 18 ans à Bruxelles, déclarent avoir été ivres plus d’une fois au cours de leur vie. Ces chiffres sont à prendre en considération, car des consommations excessives précoces d’alcool peuvent avoir des effets délétères sur le développement, notamment en raison du fait que certaines régions cérébrales ne terminent leur maturation qu’en fin d’adolescence.

Toujours d’après Eurotox (2015) [2], l’expérimentation des conduites d’alcoolisation est plus précoce que par le passé, et ce, autant pour les garçons que pour les filles.

Par exemple, 85 % des jeunes de 12-20 ans, scolarisés en Wallonie et à Bruxelles, ont déjà consommé une boisson alcoolisée.

Par contre, les problèmes de surconsommation (comme le binge-drinking) surviennent davantage chez des garçons de 15 ans et plus, essentiellement dans des contextes festifs. 10 % des jeunes hommes de 15 à 24 ans connaissent ou ont déjà connu des problèmes liés à leur consommation d'alcool. Et dans ce groupe, la proportion de buveurs quotidiens est presque de 5 %.

La « Déclaration de politique régionale 2014-2019 » insiste sur le soutien aux initiatives de réduction des risques et, par conséquent, au sujet des usages problématiques de l’alcool chez les jeunes. [3]

Toutefois, les consommations des jeunes se différencient de celles des adultes : rares sont les jeunes qui consomment de manière quotidienne, au contraire de leurs aînés (2,5% des 12-20 ans contre 10% de la population adulte) [2].

Aussi, ces conduites de consommation sont à relativiser et à placer dans un contexte particulier : celui de l’adolescence.

Spécificités de l’adolescence

L’adolescence est par définition la période de transition entre l’enfance et l’âge adulte. C’est une période de remaniements physiques et psychologiques au sein de laquelle les adolescents veulent se différencier des plus jeunes, mais aussi du groupe d’appartenance de leurs parents. Ils s’affirment, remettent en question les limites établies et s’affilient généralement à leurs groupes de pairs.

La période de l’adolescence est connue pour être une période d’expérimentation, de prise de risques. À ce sujet, les consommations d’alcool et d’autres produits n’échappent pas à la règle.

Ces particularités de l’adolescence sont liées au travail « de la crise » (crise pubertaire, identitaire, pulsionnelle) qui émerge chez le sujet adolescent. Quelque chose fait crise pour le sujet et un travail psychique s’élabore autour de la question des limites, des transgressions, de l’identité, de l’appartenance, etc. [4]

Chez les adolescents et les jeunes adultes, ce sont davantage les comportements sous l’influence de l’abus d’alcool qui sont les plus préoccupants (conduite d’un véhicule, rapports sexuels non protégés, bagarres, etc.).

Aussi, des consommations abusives à l’adolescence ne donneront pas nécessairement lieu à des conduites de dépendance à l’âge adulte. Il faut sur ce point distinguer les conduites expérimentales des conduites de consommation qui risquent de s’ancrer dans les habitudes de l’individu (par exemple, un comportement systématique pour répondre à l’ennui, la recherche de sensations, l’évitement émotionnel, etc.)

Néanmoins, même si beaucoup de jeunes ne rencontrent pas de problèmes dans leur consommation d’alcool et font plutôt preuve de bon sens, il reste nécessaire d’investir dans des stratégies qui leur proposent un cadre structurant et les aident à découvrir des repères et des valeurs leur permettant de gérer leurs consommations et de mieux appréhender les différents enjeux en présence (pression publicitaire et stratégies des alcooliers, comportement à l’égard des pairs, messages et exemples parentaux, etc.).

Les jeunes et l'alcool : prendre sa place en tant que parent ou professionnel...

Que ce soit en tant que parent ou en tant que professionnel, souvent, les consommations d’alcool questionnent. Pour répondre à ces questionnements, différentes associations et fédérations ont compilé les informations importantes sous forme de brochures ou de documents :

1)   Pour les parents  

En Belgique, plusieurs initiatives ont également vu le jour : le site « Jeunes et alcool » répond aux questions des enseignants, parents, médecins, éducateurs, chefs scouts, etc. L'objectif est d’informer et d’outiller sur la thématique "alcool", en apportant une vision globale et nuancée sur ces questions.

En France, la fédération Addiction propose un document à l’intention des parents d’adolescents. Ce document propose des balises pour une question fréquemment posée : « comment gérer la consommation des adolescents, quelles règles suivre ? »

2)   Pour les professionnels  

Le Groupement Romand d’Etude des Addictions propose un document réalisé à l’attention des professionnels qui sont confrontés à la problématique des addictions chez les adolescents.

3)   Pour les jeunes  

En tant que jeune, il peut arriver un moment où l’on souhaite se poser et faire le bilan de ses consommations. Pour ce faire, le site « Stop ou encore ? » propose de se tester de manière autonome et anonyme.

Pour les plus jeunes : http://www.jarretequandjeveux.org/fr/accueil

Le site www.aide-alcool.be est également de plus en plus ciblé par les jeunes adultes. Ils y trouvent un suivi anonyme, gratuit, parfois en complément d’un autre accompagnement. Le programme d’aide en ligne avec un psychologue est réservé aux belges. Les étrangers peuvent également trouver des ressources via le programme en Selfhelp.

Vers quelles structures se tourner lorsqu'on se sent dépassé

Différentes structures existent pour rencontrer des professionnels spécialisés dans le domaine des assuétudes et de l’adolescence. Pour simplement poser vos questions ou trouver un soutien plus conséquent dans le cas de consommations à risque chez un jeune :

Des lieux de consultation prioritaires pour les jeunes et leur entourage :

Des lieux d’écoute :

  • Tel 103 pour les jeunes, écoute anonyme et gratuite pour poser tes questions, être écouté sans jugement
  • Tel 107 pour les parents, écoute anonyme et gratuite, sans jugement.
  • Infor-Drogue (permanence téléphonique anonyme au 02/227.52.52)

Des forums d’échanges pour les jeunes (toutes thématiques) :

  • http://www.parolesdados.be/ : un forum d’échange entre jeunes, des questions-réponses à poser à des professionnels, des sondages et des dossiers explicatifs à propos de thématiques adolescentes.
  • http://www.passado.be/ : un forum de discussion et différentes pages pour se détendre (écouter de la musique, lire, découvrir des initiatives artistiques par ou pour les jeunes), un relai vers une structure d’aide spécialisée à Bruxelles.

Des professionnels de première ligne :

  • les psychologues
  • le PMS de ton école
  • etc.

Informations pour aller plus loin

Sur le site d’aide-alcool :

Références :

[1] Health Behavior in School-aged Children (2010). Enquête sur les consommations problématiques d’alcool chez les jeunes. [En ligne], page consultée le 29-03-2016.

[2] Eurotox, 2015. Rapport sur l’usage des drogues en Wallonie et à Bruxelles.

[3] Région Wallonne, Déclaration de Politique Régionale 2014-2019. [En ligne], page consultée le 01 mars 2016.

[4] Le Breton, D. (2014). Adolescence et conduites à risque. Yapaka, éditions Fabert. 

 

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