La dernière édition du rapport sur l’alcool et la santé au niveau mondial [Global Status Report on Alcohol and Health 2014, OMS] présente, pour les 194 Etats membres de l’OMS, le profil de la consommation d’alcool, ses répercussions sur la santé publique et les mesures prises dans ce domaine.
Selon ce rapport, en 2012, l’usage nocif d’alcool a été à l’origine de 3,3 millions de décès dans le monde. La consommation d'alcool aurait un impact sur l'incidence des maladies (plus de 200 maladies ont été référencées), sur les accidents et autres problèmes de santé, mais aussi sur l’évolution et le pronostic de ces troubles.
L’étude avance que le pourcentage de décès liés à l’alcool est plus élevé chez les hommes (7,6%) que chez les femmes (4%), même si, d’après certaines données, les femmes pourraient être plus vulnérables face à certains problèmes de santé liés à l’alcool (pour plus de détails à ce sujet, cliquez ici). De plus, les auteurs s’inquiètent de l’augmentation constante de l’usage de l’alcool dans la population féminine.
En outre, le coût social de la consommation d’alcool représenterait 125 billions d’euros dans l’Union Européenne (Anderson et al. 2006). Et il est important de noter que ces chiffres ne prennent pas en compte la douleur, la souffrance et plus généralement la diminution de la qualité de vie que ressentent les consommateurs d’alcool ainsi que leurs proches.
Pour mieux comprendre pourquoi ces chiffres sont si impressionnants, le modèle suivant décrit la diversité et la complexité des facteurs qui interviennent, directement ou indirectement, dans les causes de décès et d’incapacité liées à la consommation d’alcool.
En conclusion de ce rapport, parmi les mesures retenues pour réduire l’impact nocif de l’alcool, l’OMS pointe l’action des professionnels de santé et recommande, entre autres, que les personnes et les familles touchées par l'usage nocif de l'alcool aient accès à des services de prévention et de soins abordables et efficaces.