La Belgique, via le Conseil Supérieur de la Santé (CSS), vient de formuler des recommandations très pratiques visant à aider la population générale à faire la part des choses en matière de consommation d’alcool, et ce à la lumière de récentes études scientifiques.

Datant des années 1980, les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) semblaient quelque peu dépassées. Depuis lors, de nombreuses études scientifiques ont été menées et l’impact de la consommation d’alcool sur la santé semble bien plus nocif qu’on ne le pensait à cette époque. Nous vous en parlions récemment dans notre revue de presse sur Facebook concernant les risques de cancer par exemple. De nombreuses références sont disponibles à ce sujet dans le rapport complet du CSS.

Ces dernières années plusieurs pays se sont penchés sur cette question et ont revu à la baisse leurs recommandations nationales (par exemple en 2017 en France), ou régionales (par exemple en 2016 en Flandre), à la lumière de certains risques autrefois sous-estimés.

Sur www.aide-alcool.be, nous allons bien entendu prendre en compte ces nouvelles recommandations lors des accompagnements en ligne réalisés par les psychologues du site.

Voici ce qui est dès à présent préconisé pour toute la Belgique :

- Limiter sa consommation d’alcool, car toute consommation d’alcool a un impact sur la santé 
- Ne pas consommer d’alcool avant 18 ans
- Ne pas boire plus de 10 unités standards d’alcool par semaine, à répartir sur plusieurs jours (que vous soyez un homme ou une femme)
- Prévoir plusieurs jours dans la semaine sans alcool 
- Pour les femmes enceintes, celles qui souhaitent le devenir et les femmes qui allaitent, il est recommandé de ne pas boire de boissons alcoolisées.

Verres Standard

 

>> Pour en savoir plus sur les unités standards Cliquez ici.

Si le verre standard est un repère important, ce n’est pas le seul facteur à prendre en compte pour évaluer une consommation à risque. Prenons, par exemple, les habitudes. Elles aussi jouent un rôle important et vous pourriez boire moins que ce qui est recommandé, tout en vous inquiétant car cela devient une habitude dont vous avez du mal à vous défaire. 

Ces recommandations ne constituent donc pas des normes strictes et doivent être replacées dans un contexte individuel, prenant en compte la façon dont vous vivez votre consommation à l'heure actuelle, votre état de santé général, votre histoire personnelle ou familiale, et plus généralement, votre qualité de vie.

Il s’agit d’un repère pour chacun. Si vous vous posez des questions en lien avec votre propre situation, contactez un professionnel (médecin, psychologue, infirmier, travailleur social, psychiatre, etc.) pour vous aider et vous orienter vers l’aide qui vous conviendra le mieux.

Sur www.aide-alcool.be, nous sommes à votre disposition pour répondre à toutes vos questions, via l’adresse info@aide-alcool.be, et pour vous accompagner, si vous le souhaitez, dans un projet de réduction ou d’arrêt de la consommation, via notre programme d'aide en ligne, qui se décline en 2 versions :

- Si vous souhaitez réduire ou arrêter de boire en toute autonomie : SELFHELP

- Si vous souhaitez être accompagné d'un psychologue en ligne : ACCOMPAGNEMENT 

 

Remarque : Tous les chiffres cités sur le site www.aide-alcool.be correspondent à la notion de verre standard telle que définie en Belgique et en France. Des différences existent entre différents pays d’Europe (Italie, Grande-Bretagne) ou hors Europe (Canada).

Par exemple : 1 verre standard contient 10g d’alcool en Belgique, pour des doses variant de 8g à 13.5g dans d’autres pays).

Pour renforcer l’impact de cette directive, le groupe d’experts préconise en outre d’autres actions en matière de politiques de santé, telles que l’interdiction de la publicité, la mise à disponibilité gratuite de l’eau du robinet dans l’horeca, l'adaptation de l'étiquetage des boissons alcoolisées, la mise en oeuvre d'une politique de prix diversifiée, la réduction de la disponibilité et de l'offre de telles boissons.

A suivre…